Le blocus a duré plusieurs heures et les manifestants se sont ensuite dispersés sans incidents. "Nous sommes résolus à poursuivre la lutte jusqu'à ce que Saakachvili démissionne", a déclaré la chef du Mouvement pour la Géorgie Unie, Eka Besselia, alors qu'un groupe de manifestants s'était installé sur la voie ferroviaire en empêchant le départ d'un train. Ce blocus est un "avertissement", a expliqué Mme Besselia, en ajoutant que l'opposition envisageait également de bloquer les principales autoroutes y compris celle qui mène à l'aéroport de Tbilissi.
Plus tôt dans la journée, les partisans de l'opposition, réunis dans un stade plein à craquer à Tbilissi, ont entonné l'hymne national et observé une minute de silence à la mémoire des victimes de la guerre. "Nous continuerons de manifester tous ensemble tant qu'il n'y aura pas de changement pacifique du pouvoir", a déclaré un des leaders de l'opposition, Irakli Alassania. "Toutes les forces politiques sont d'accord pour dire que nous allons un jour rétablir l'intégrité territoriale et alors nous fêterons une véritable Journée de l'indépendance", a-t-il poursuivi.
Les manifestants ont ensuite défilé dans le Centre de Tbilissi jusqu'à la cathédrale de la Trinité où une rencontre avec le patriarche orthodoxe géorgien Ilia II était prévue.
Mais ce dernier a déçu les espoirs des opposants, refusant d'appeler M. Saakachvili à la démission.
L'opposition a néanmoins réussi à faire annuler le défilé militaire organisé traditionnellement pour la Journée de l'indépendance. "Aucune parade n'aura lieu", a annoncé le service de presse du ministère de la Défense.
Quant au président géorgien, il a inauguré un mémorial aux soldats morts pendant la guerre et a appelé à tout faire "pour construire une Géorgie démocratique et européenne". Réagissant à la manifestation de l'opposition, il a déclaré qu'"aucun groupe ne réussirait à imposer ses vues à la société entière".
AFP/VNA/CVN