Les dirigeants se sont demandés comment compléter ce qui est déjà sur la table avec un nouvel échange de concessions, afin de monter un paquet final à présenter à leurs parlement respectifs, a affirmé M. Lamy, lors de son entretien avec des représentants de membres et observateurs de l'OMC sans représentation. Il s'agit maintenant de traduire cette volonté politique en négociations ici à Genève. Depuis juin dernier, les membres ont testé des flexibilités sous diverses formes. Ce processus doit maintenant s'intensifier pour passer aux choses concrètes, a-t-il ajouté.
Dans un monde interdépendant, il n'y a pas de solutions telles que faire cavalier seul ou mendier aux voisins. On ne s'avance pas sans la solution multilatérale, la compréhension pour les contraintes domestiques respectives et l'établissement d'une diagnose commune, a indiqué M. Lamy.
L'OMC fournit un système multilatéral visant à régler des questions commerciales mondiales qui doit être complété avec un progrès multilatéral dans d'autres domaines tels que l'environnement, les politiques macro-économiques, les politiques de taux de changes ou les politiques sociales, a souligné le directeur général de l'OMC.
Pour M. Lamy, on ne peut pas manquer l'opportunité fournie par le programme de développement de Doha qui démontre que notre vision multilatérale demeure la meilleure option pour exploiter la mondialisation et gérer l'interdépendance.
Le 6 septembre, M. Lamy a appelé les responsables de tous les pays ou régions concernés à conjuguer leurs efforts pour boucler l'année prochaine les négociations commerciales du cycle de Doha, tout en confiant : "Un engagement substantiel des responsables nous mettra sur la voie qui permettra d'aboutir". Il espérait voir une avancée majeure dans les négociations commerciales internationales l'année prochaine.
Vendredi dernier, lors du sommet du G20 à Séoul, les dirigeants des pays membres du G20 ont reconnu l'importance d'une conclusion prompte du cycle de Doha des négociations dans le cadre de l'OMC.
En novembre 2001, lors d'une conférence, l'OMC a lancé un nouveau cycle de négociations multilatérales, baptisé cycle du développement. L'essentiel des négociations de Doha portaient sur l'agriculture et sur l'amélioration de l'accès aux marchés des pays riches pour les produits agricoles des pays en développement.
Pourtant, les négociations ont été suspendues en 2008, du fait que les pays ou régions concernés ne sont pas arrivés à réduire leurs différends sur certains dossiers épineux, tels que les subventions agricoles et les droits de douane imposés sur les produits industriels.
XINHUA/VNA/CVN