Autour de l'appartement de Mohamed Merah, présumé tueur en série, le 22 mars à Toulouse (Sud-Ouest de la France) |
Les échanges de tirs - 300 cartouches au total - ont fait un blessé parmi les policiers, et deux autres choqués, d'après des sources policières qui avaient dans un premier temps fait état de trois blessés. Le suspect, qui s'était retranché dans la salle de bains de l'appartement, était porteur d'une sacoche au contenu indéterminé, selon ces sources.
Des rafales de tirs très nourries et des détonations ont été entendues pendant cinq minutes près de l'appartement où était retranché depuis 32 heures Mohamed Merah, un Français qui a revendiqué au nom d'Al-Qaïda l'assassinat de sept personnes depuis le 11 mars à Toulouse et Montauban.
Le 22 mars, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant avait répété que les autorités souhaitaient le prendre vivant pour pouvoir l'interroger et le juger, mais avait émis l'hypothèse qu'il soit mort car il n'avait pas donné de signe de vie pendant la nuit.
La position de Mohamed Merah, 23 ans, s'était radicalisée depuis le 21 mars, avait déclaré le ministre, selon qui le meurtrier présumé avait affirmé "vouloir mourir les armes à la main".
Après une alternance de tentatives d'approches policières repoussées par les coups de feu du suspect et de longs pourparlers par talkie-walkie, les policiers avaient engagé le 21 mars au soir une guerre d'usure. Les policiers avaient notamment fait retentir des détonations près de son appartement depuis le 21 mars pour l'affaiblir.
Avant de mourir dans l'assaut donné par le Raid, l'unité d'élite de la police française, Mohamed Merah s'était signalé en s'épanchant beaucoup auprès de ses interlocuteurs policiers. Il s'était vanté d'avoir été formé par Al-Qaïda, d'avoir accepté une mission pour le réseau en France.
Le jeune homme, qui aurait donc tué de sang-froid trois enfants et un enseignant juifs le 19 mars et trois parachutistes, les 11 et 15 mars, s'apprêtait à nouveau à frapper et à tuer un soldat de plus le 21 mars, selon des sources proches de l'enquête.
AFP/VNA/CVN