La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et son homologue afghan Zalmay Rassoul, le 21 mars à Washington. Photo : XINHUA/VNA/CVN |
La chef de la diplomatie américaine a par ailleurs indiqué que les États-Unis étaient déterminés à trouver une solution politique au conflit, alors que les troupes de la coalition préparent leur retrait du pays, qui devra être achevé en 2014. "Les talibans sont les seuls à pouvoir décider de leurs actes. Nous avons été clairs, nous sommes prêts à reprendre les discussions et notre objectif est d'ouvrir la voie à des pourparlers pour que les Afghans puissent négocier entre eux", a déclaré Mme Clinton lors d'une conférence de presse avec son homologue afghan Zalmay Rassoul.
La secrétaire d'État a cependant insisté sur le fait que les États-Unis ne permettraient pas le retour aux conditions de vie imposées aux femmes par les talibans avant l'invasion américaine en 2001. Ces dernières n'avaient alors accès ni aux écoles ni aux lieux de travail. "Nous ne transigerons pas sur ce point. Tout accord de paix qui exclurait plus de la moitié de la population (afghane) n'a rien de pacifique. C'est un pure fantasme qui ne durera pas", a déclaré Mme Clinton, précisant qu'il s'agissait d'une "ligne rouge" pour les États-Unis. "Qu'il n'y ait pas de doute là-dessus : même si le rôle des Américains changent dans les prochaines années de transition, nous allons continuer à défendre les Afghanes et à travailler en étroite collaboration avec elles".
La semaine dernière, les talibans ont suspendu les discussions préliminaires entamées avec les États-Unis pour mettre fin au conflit en Afghanistan, fustigeant leur attitude "erratique", après les atermoiements américains sur la libération de prisonniers. "Pour qu'une négociation ait lieu, les talibans doivent rompre leurs liens avec Al-Qaïda, renoncer à la violence, se conformer à la Constitution afghane, et cela implique de respecter les femmes et les droits des minorités", a encore souligné Hillary Clinton.
AFP/VNA/CVN