Un ouvrier palestinien travaille |
"Nous sommes à la recherche pour cette année d'environ 950 millions de dollars d'aides externes pour les dépenses courantes et pour nous aider à combler le fossé dans nos opérations actuelles", a affirmé M. Fayyad au cours d'une conférence de presse. Sinon, a-t-il mis en garde, le gouvernement palestinien sera en danger.
Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Store qui préside l'AHLC, a confirmé que la situation financière de l'Autorité palestinienne était dans "un état critique". Il a exhorté les pays donateurs à honorer leurs promesses.
Selon le ministre norvégien, la croissance économique des Territoires palestiniens est "entravé par l'occupation israélienne". D'autre part, a-t-il noté, beaucoup de pays donateurs sont confrontés eux-mêmes à une crise économique sévère. "Nous avons donc besoin d'un double effort : mobilisation des bailleurs de fonds et un clair assouplissement des restrictions israéliennes sur l'économie palestinienne", a-t-il dit.
Le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà appelé le 17 mars les pays donateurs à respecter leurs promesses d'aide à l'Autorité palestinienne dont l'économie est entrée, selon l'organisation, dans une "phase difficile" et pourrait encore se détériorer.
Difficultés budgétaires chroniques
L'économie palestinienne est entrée dans "une phase difficile" avec une importante baisse de ses liquidités qui s'est encore accrue depuis l'an dernier en raison d'une diminution de l'aide des pays occidentaux et de ceux du Golfe, et à cause de restrictions commerciales imposées par Israël, a souligné le FMI dans un rapport.
Faute de l'aide internationale, l'Autorité palestinienne devra réduire ses dépenses, notamment les salaires dans la fonction publique et les prestations sociales aux familles démunies.
La Banque Mondiale (BM) a également publié un rapport en vue de la réunion de Bruxelles qui affirme que la "crise fiscale" menace les progrès de l'économie palestinienne.
"Les recettes des taxes douanières collectées par le gouvernement israélien et reversées mensuellement à l'Autorité constituent la principale source de revenus de celle-ci", représentant en 2011, 70% des recettes et finançant plus de 40% des dépenses, selon le rapport de la BM.
Les difficultés budgétaires chroniques traversées par l'Autorité palestinienne en raison des restrictions israéliennes et de la baisse de l'aide internationale "mettent en péril les gains" enregistrés ces dernières années, a prévenu la Banque mondiale. La croissance pour 2011 devrait atteindre 9,5%, en grande partie grâce au rétablissement de l'économie de Gaza, en croissance de 25%, contre environ 5,8% en Cisjordanie, selon elle. L'essentiel de l'aide versée aux Palestiniens provient des États-Unis, de l'Union européenne et des pays arabes, notamment ceux du Golfe.
AFP/VNA/CVN