France-Syrie : Kouchner rencontre Assad, plaide pour l'apaisement au Proche-Orient

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a plaidé le 23 mai à Damas et Beyrouth pour l'apaisement entre Israël et ses voisins, demandant à tous de respecter la résolution 1701 ayant mis fin au conflit entre la milice chiite du Hezbollah et Israël en 2006.

"On ne peut se résigner à un perpétuel état de tension même quand elle décroît", a indiqué M. Kouchner à des journalistes après avoir rencontré le 23 mai à Damas le président syrien Bachar al-Assad. La France appelle toutes les parties au respect de la résolution 1701, a-t-il ajouté. La résolution 1701 a mis fin en 2006 à un conflit armé dans le Sud du Liban entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah, qui a fait plus de 1.200 morts du côté libanais, essentiellement des civils, et plus de 160 du côté israélien, principalement des soldats. Cette résolution du Conseil de sécurité prévoit un embargo sur les armes à destination du Liban qui ne seraient pas autorisées par le gouvernement libanais ou la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).

Après une étape à Istanbul, M. Kouchner était arrivé samedi soir à Damas où il a eu un dîner de travail avec son homologue syrien Walid Mouallem. Après son entretien le 23 mai avec M. Assad, il s'est rendu à Beyrouth et doit achever sa tournée le 24 mai au Caire.

Selon l'agence officielle syrienne Sana, le président syrien Bachar al-Assad a qualifié d'inacceptable la politique occidentale qui "garde le silence sur les violations israéliennes" au Proche-Orient, lors de son entretien avec M. Kouchner.

Le président syrien lui a affirmé, selon la même source, que la Syrie n'était pas responsable de la tension. Il a assuré que Damas ne déclencherait jamais la guerre et le Hezbollah non plus, et estimé que ce n'était pas non plus l'intérêt de l'Iran (qui soutient le Hezbollah) de déclencher un conflit. Mais il a reconnu un certain risque de provocations, a-t-on ajouté.

M. Assad a fait valoir au ministre français que la tension actuelle était provoquée, selon lui, par Israël qui procède à des manoeuvres militaires et effectue des survols du Liban, a-t-on ajouté de même source. Il s'est aussi prononcé pour que l'Union européenne travaille de pair avec les États-Unis sur le dossier proche-oriental, estimant qu'ainsi une pression efficace pourrait ainsi être exercée sur Israël pour une solution de paix, selon cette source diplomatique.

Parallèlement aux pourparlers indirects entre Palestiniens et Israéliens sous l'égide américaine, la France cherche à jouer sa propre partition dans l'effort global au Proche et Moyen-Orient, grâce aux relations privilégiées nouées depuis 2008 avec la Syrie. Paris espère convaincre la Syrie d'user de son influence et d'apaiser les tensions régionales.

AFP/VNA/CVN

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