Nucléaire iranien : les négociations dans une phase difficile à J-4 pour un accord

Les négociations entre Téhéran et les grandes puissances sur le dossier nucléaire sont "difficiles", ont reconnu vendredi après-midi 27 mars le chef de la diplomatie iranienne et des diplomates occidentaux, à quatre jours de la date fixée pour arriver à un accord.

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Le président Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont appelé vendredi 27 mars l'Iran à prendre les "décisions nécessaires (...) afin de "résoudre les problèmes qui demeurent".

De son côté, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, attendu samedi dans la ville suisse, a estimé depuis New York qu'un accord était "possible", mais que Téhéran devait faire "des efforts supplémentaires".

Les délégations américaine (gauche) avec John Kerry et iranienne se font face lors des négociations sur le programme nucléaire iranien à l'hôtel Beau Rivage, le 27 mars à Lausanne

Pour aider à débloquer les négociations, les ministres chinois, britannique, allemand et russe des Affaires étrangères, membres du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) pourraient venir à Lausanne pour une rencontre ministérielle dimanche 29 mars, selon la Russie.

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, est également "attendue" dimanche 29 mars à Lausanne pour participer aux discussions. "Les négociations sont difficiles et il y a des désaccords. Nous tentons de les résoudre", a reconnu le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif vendredi après-midi. Mais il a rejeté la balle dans le camp des grandes puissances en affirmant qu'il leur revenait de prendre les décisions nécessaires.

Le président Rohani avait lancé jeudi 26 mars une offensive diplomatique exceptionnelle auprès des dirigeants des grandes puissances pour pousser à la conclusion d'un accord, tout en réitérant l'une des exigences incontournables de son pays : "l'annulation totale des sanctions" américaines, européennes et surtout onusiennes, auxquelles est soumis l'Iran depuis 2006.

Les délégations américaine et iranienne, conduites par le secrétaire d'État américain John Kerry et son homologue iranien Zarif, ont poursuivi toute la journée de vendredi leurs discussions, après plusieurs heures d'entretiens la veille. "On a tous envie d'arriver à un accord", a expliqué une source diplomatique occidentale. "Tout le monde s'est tellement investi depuis plus d'un an, tant de travail a été fait...", rappelle-t-elle.

"Tout le monde le veut. Mais il ne s'agit pas d'un jeu, nous n'allons pas terminer cette histoire avec un vague accord qui s'écroulerait dès que nous aurions le dos tourné", souligne une autre source occidentale, rappelant que des paramètres aussi précis que possible doivent être établis sur les points clés au cœur de la négociation : enrichissement d'uranium, durée d'un accord, levée des sanctions...

AFP/VNA/CVN

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