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François Hollande s'incline devant la tribune des familles des victimes de l’attentat de Nice, après son discours, le 15 octobre. |
Photo : Laurent Carre/Le Monde |
Les noms de chacune des personnes tuées par Mohamed Lahouaiej Bouhlel ont été énumérés et une rose blanche a été déposée par des élèves d'un lycée de Nice.
"Ce qui a été frappé le 14 juillet, c'est l'unité nationale", a déclaré François Hollande, assurant que "l'entreprise maléfique" des terroristes "échouerait". "En dépit des épreuves, des drames, des larmes, il n'y a ici pas de haine mais une volonté farouche de porter encore plus haut les valeurs d'humanité, de solidarité, de fraternité", a ajouté le président de la République, écouté en silence par les centaines d'invités, dont des politiques de tous bords.
François Hollande a rappelé qu'il y a trois mois, "notre fête nationale, le jour où partout dans le monde la liberté est célébrée... C'était une belle soirée, ces moments où les gens se retrouvent, les générations se mélangent, les enfants jouent avec insouciance, ce devait être une joie et ce fut un enfer".
"Je pense aussi aux magistrats qui, ce soir-là, se sont rendus immédiatement sur les scènes de crime pour identifier les corps et pour commencer le travail d'enquête. Il leur revient aujourd'hui en toute indépendance d'établir la vérité", a également affirmé le président français dans un contexte particulièrement sensible, puisqu'il a adressé la veille une lettre aux magistrats exprimant ses "regrets" suite aux propos rapportés dans un livre paru le 12 octobre, dans lequel il aurait évoqué la "lâcheté" des juges.
86 roses blanches ont été déposées dans une fontaine éphémère. |
"Les victimes de cette barbarie n’avaient pas toutes la même origine, pas toutes le même parcours, pas toutes la même couleur de peau, pas toutes la même religion, mais elles sont unies aujourd’hui par le malheur", a déploré le chef de l'État français.
Avant la prise de parole de François Hollande, un proche d'une victime a lu un texte, puis le chanteur français Julien Clerc a chanté la chanson Utile, visiblement très ému.
Christian Estrosi, ancien maire de Nice et président de la région PACA, a salué "les mots justes en cette circonstance" du chef de l'État à l'issue de la cérémonie.
Le soir du 14 juillet, près de 30.000 personnes étaient venues assister au traditionnel feu d'artifice lorsque Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien vivant en France depuis une dizaine d'années, a foncé dans la foule à bord d'un camion de location. Daech (État islamique) avait ensuite revendiqué l'attaque.
Ouest France - Xinhua/VNA/CVN