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Des Thaïlandais attendent pour rendre un dernier hommage à leur défunt roi Bhumibol Adulyadej, le 15 octobre au Grand Palais de Bangkok |
Photo : Chanel New Asia/Vietnamplus/CVN |
Le prince héritier Maha Vajiralongkorn, 64 ans, avait surpris jeudi soir 13 octobre en demandant un "délai" avant de monter sur le trône, laissant pour l'instant le pays sans monarque.
Dans ce contexte, les militaires ont précisé qu'en vertu de la Constitution, Prem Tinsulanonda, qui était jusqu'ici le chef du Conseil privé du roi, serait le régent pour une période non précisée.
Il est âgé de 96 ans mais reste très actif. Il est décrit par les analystes comme l'éminence grise du palais, tirant les ficelles de la scène politique, notamment des coups d'État militaires.
Cette régence "sera temporaire, puisque pour l'instant le trône est vacant", a déclaré à la presse le vice-Premier ministre Wissanu Krea-Ngam.
Prem Tinsulanonda, ancien général et ex-Premier ministre, était jusqu'ici le principal conseiller du roi défunt.
Vendredi 14 octobre, le prince héritier a conduit, au sein du grand palais, le rituel bouddhiste du "bain" du corps de son père, première étape d'une longue série de rites qui vont durer une année.
Bangkok bascule en noir et blanc
Depuis l'annonce jeudi soir, la capitale Bangkok a basculé en noir et blanc. Et samedi 15 octobre c'était la ruée dans les grands centres commerciaux sur les vêtements noirs.
Le gouvernement, qui a annoncé une période de deuil d'un an, a d'ailleurs dit craindre une rupture de stocks dans le pays.
Les fonctionnaires sont notamment tenu de porter des vêtements noirs pendant une année. Bhumibol Adulyadej, hospitalisé quasiment en continu ces deux dernières années, n'était pas apparu en public depuis près d'un an.
Il n'en restait pas moins la figure tutélaire du royaume, rassurante pour de nombreux Thaïlandais, qui vivent dans l'idée qu'il était le "père de la nation", après des décennies de propagande, renforcée par une loi de lèse-majesté très stricte.
Le dernier coup d'État, en mai 2014, avait été mené au nom de la sauvegarde de la monarchie, par une armée soucieuse de verrouiller la scène politique à l'approche de la succession, alors que la personnalité du prince héritier inquiète de nombreux Thaïlandais.
Le prince passait jusqu'ici le plus clair de son temps en Allemagne. Et sa personnalité, réputée instable, fait débat, même au sein des conseillers du palais et des généraux aux manettes du gouvernement, soulignent les analystes.
AFP/VNA/CVN