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Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, le 6 octobre 2016 à Sandown, New Hampshire. |
Au moment où Donald Trump s'exprimait lors d'un meeting vendredi après-midi 14 octobre, une ancienne participante de son émission "The Apprentice", Summer Zervos, l'accusait lors d'une conférence de presse de l'avoir embrassée sans consentement en 2007 et de l'avoir plus tard entraînée dans sa chambre d'hôtel après lui avoir touché les seins.
Dans cette émission de téléréalité à succès, présentée jusqu'en 2015 par Donald Trump, les participants concourent pour décrocher un emploi auprès de l'homme d'affaires.
Quelques heures plus tôt, Kristin Anderson a raconté au Washington Post touché son vagin en mettant sa main sous sa jupe. Chaque jour libère ainsi la parole de femmes accusant le promoteur immobilier d'agressions sexuelles, depuis l'exhumation vendredi dernier d'une vidéo accablante de 2005. "Mensonges, mensonges, mensonges", a tonné Donald Trump vendredi 14 octobre à Greensboro, en Caroline du Nord (Est). "C'est une menteuse", a-t-il dit d'une ancienne journaliste du magazine 2005. "Si cela s'était produit, elle l'aurait écrit" à l'époque.
Quant à Jessica Leeds, qui l'a accusé dans le New York Times de l'avoir pelotée dans un avion dans les années 1980 : "je vais vous dire, elle ne serait pas mon premier choix".
"J'aime ces pancartes +Les femmes pour Trump+", a-t-il lancé lors d'un autre meeting à Charlotte (est). "Je crois qu'en fait, je me débrouille bien avec les femmes".
Le milliardaire dénonce une collusion des médias et de l'équipe de son adversaire démocrate Hillary Clinton. "Toute cette élection est truquée. Ces mensonges répandus sans preuve par les médias sont en train d'empoisonner l'esprit de l'électorat", a-t-il dit.
Il a désigné un actionnaire du New York Times, l'homme d'affaires Carlos Slim, comme l'un des comploteurs: "Carlos Slim vient du Mexique. Il a donné des millions de dollars aux Clinton et à leur organisation", a-t-il affirmé, en référence aux dons du milliardaire mexicain à la Fondation Clinton.
"Slim ne le connaît pas, même de vue, et il ne s'intéresse pas le moins du monde à sa vie privée", a réagi Arturo Elias, gendre de Carlos Slim et porte-parole.
Le président américain Barack Obama, le 9 octobre à Chicago. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Trump attaque Obama Dans un communiqué, Donald Trump a nié avoir jamais rencontré Mme Zervos dans un hôtel, ou "l'avoir saluée de façon déplacée il y a 10 ans". "Ce n'est pas le genre de personne que je suis, et ce n'est pas la façon dont j'ai mené ma vie", selon le candidat.
Dénonçant un acharnement médiatique, il a annoncé qu'il s'adresserait prochainement au pays directement et "d'une façon plus personnelle", pour présenter ses idées sur l'emploi et la lutte contre "le terrorisme islamique radical".
"L'Amérique vaut mieux que cela", a estimé Hillary Clinton lors d'une réception de levée de fonds à Seattle (Nord-Ouest), sa porte-parole Jennifer Palmieri déplorant que Donald Trump épouse des thèses conspirationnistes.
"Je ne retire absolument aucune satisfaction de ce qui arrive (...) à mon adversaire", a ajouté Mme Clinton. "Cela abîme notre démocratie". La véritable tête d'affiche du camp démocrate pour vendredi était en fait le président Barack Obama, qui a de nouveau appelé à rejeter le républicain lors d'un meeting de soutien à Hillary Clinton.
"Le savoir-vivre est en jeu dans cette élection. La tolérance est en jeu. La courtoisie est en jeu. L'honnêteté est en jeu. L'égalité est en jeu. La bienveillance est en jeu", a déclaré M. Obama à Cleveland, dans l'Ohio (Nord).
Donald Trump "salue l'ingérence des Russes dans notre processus électoral, et suggère maintenant que si la campagne ne se déroule pas comme il l'entend, ce n'est pas à cause de ce qu'il a dit, mais parce que l'élection est truquée et que c'est une imposture. Vous savez, certains pays fonctionnent comme ça, et ce sont des tyrannies qui pratiquent l'oppression", a souligné M. Obama. Ces attaques ont provoqué de la part du milliardaire une furieuse réaction. "Pourquoi est-ce qu'une femme ne vient pas dire sur lui les mêmes choses fausses qu'on dit sur moi ?" , a lancé Donald Trump à ses supporteurs.