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Le Portugais Antonio Guterres, prochain secrétaire général de l'ONU, le 13 octobre à New York. |
L'ex-haut commissaire de l'ONU aux réfugiés, qui vient d'affronter à ce titre la plus grave crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale, a été officiellement nommé jeudi 13 octobre par les 193 pays membres de l'ONU pour un mandat de cinq ans, après avoir reçu jeudi dernier 13 octobre la bénédiction unanime des 15 pays du Conseil de sécurité.
La nomination de l'ex-Premier ministre socialiste portugais, premier ex-chef de gouvernement à accéder à ce poste, a été saluée par un tonnerre d'applaudissements à l'ONU à New York.
Du président russe Vladimir Poutine au Français François Hollande en passant par le secrétaire d'État américain John Kerry, tous l'ont assuré de leur soutien, assurant qu'il était "le meilleur" pour reprendre les rênes de l'ONU face à la guerre en Syrie ou la crise des réfugiés.
"Bienvenue au poste le plus impossible de la planète", l'a félicité l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Samantha Power.
Avec M. Guterres, l'ONU "a choisi un candidat apportant à la fois la tête et le cœur", a-t-elle ajouté, en espérant que l'unité qui a prévalu pour sa nomination "va se poursuivre".
M. Guterres, 67 ans, homme râblé qui jongle parfaitement entre le français, l'anglais, l'espagnol et le portugais, s'est dit "pleinement conscient des défis" du poste.
Il a fait vœu d'agir en "médiateur" et "honnête intermédiaire" pour "construire des ponts" entre des visions parfois "légitimement différentes".
"Il est plus important de s'unir"
Il a immédiatement appelé les grandes puissances à surmonter leurs divisions sur la Syrie, à l'approche de nouvelles discussions internationales sur ce conflit qui a fait plus de 300.000 morts et poussé des millions de Syriens hors de leur pays depuis 2011.
"Quelles que soient les divisions, il est plus important de s'unir" et "grand temps de se battre pour la paix", a déclaré M. Guterres à la presse après sa nomination.
Les États-Unis et la Russie, qui avaient suspendu leur dialogue sur ce conflit, ont annoncé mercredi 5 octobre deux réunions internationales avec des puissances arabes et européennes : la première samedi 8 octobre à Lausanne et la seconde dimanche 9 octobre à Londres.
Signe des tensions entre grandes puissances, le Conseil de sécurité se déchire depuis des mois sur le conflit syrien. Deux textes concurrents qui appelaient à stopper les hostilités, l'un proposé par la France et l'autre par la Russie, ont encore été rejetés samedi 8 octobre.