Les drapeaux du Qatar ont récemment fleuri dans la bande de Gaza. Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'émir du Qatar arrivera à Gaza le 23 octobre", a déclaré le 21 octobre une source proche du gouvernement du Hamas à Gaza sous le couvert de l'anonymat. "Demain (le 22 octobre), une délégation qatarie viendra à Gaza pour préparer le programme et discuter des détails de la visite" de cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, a-t-on ajouté. "L'émir du Qatar se rendra à Gaza le 23 octobre pour inaugurer plusieurs projets" de développement dans l'enclave palestinienne, avait auparavant annoncé l'agence de presse Shihab, citant un responsable du Hamas. Il s'agit de la première visite d'un chef d'État arabe dans la bande de Gaza depuis son occupation par Israël en 1967.
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a pour sa part appelé dans un communiqué la population de Gaza "à exprimer la bienvenue à l'émir du Qatar en sortant dans les rues". L'émir est un des plus importants dirigeants internationaux à se rendre à Gaza depuis juin 2007.
Selon l'agence de presse officielle qatarie QNA, l'émir a appelé le 21 octobre le président de l’Autorité palestinienne Abbas pour évoquer avec lui "les relations bilatérales". Plus tôt dans la journée, il avait reçu un appel d'Ismaïl Haniyeh pour un entretien sur "la situation sur la scène palestinienne". Mahmoud Abbas a confirmé dans un communiqué avoir reçu un appel de l'émir du Qatar l'informant de son intention de visiter la bande de Gaza et des projets de développement qataris dans l'enclave palestinienne.
"Le président Abbas a salué les efforts de l'État du Qatar en faveur de la bande de Gaza", selon le communiqué publié par l'agence officielle WAFA, tout en soulignant "la nécessité de préserver l'unité du territoire palestinien et de mettre fin à la division" entre Hamas et Fatah. Le Qatar a œuvré en faveur de la réconciliation nationale palestinienne en parrainant en février une rencontre à Doha entre Mahmoud Abbas et le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, qui a quitté Damas pour s'installer dans la capitale de l'émirat. Mais la réconciliation est jusqu'à présent restée lettre morte.
AFP/VNA/CVN