France : des blocages d'agriculteurs toujours en place dans le Sud-Ouest

Des agriculteurs bloquaient toujours jeudi 25 décembre plusieurs routes et autoroutes du Sud-Ouest pour protester contre la gestion gouvernementale de la dermatose bovine.

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Des participants au blocage de l'autoroute A63 à Cestas, au sud de Bordeaux, sont rassemblés autour d'un feu le 24 décembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans les Pyrénées-Atlantiques, la préfecture a toutefois annoncé jeudi 25 décembre la réouverture partielle de certaines autoroutes qui avaient été affectées par des barrages levés il y a déjà quelques jours.

Il s'agit d'un tronçon de l'A64 couvrant 70 km entre le péage de Peyrehorade (Landes) et la jonction avec l'A65 à l'ouest de Pau, ainsi que d'un autre tronçon sur l'A65.

La gendarmerie avait recensé jeudi matin 25 décembre les mêmes points de blocage que la veille, concernant notamment les autoroutes A63 au sud de Bordeaux, A64 sur plusieurs points entre Toulouse et Bayonne, A65 à Thèze (Pyrénées-Atlantiques) et A75 en Lozère et en Aveyron.

Une nouvelle messe de Noël était programmée jeudi en fin de journée sur le barrage établi sur l'A63 au sud de Bordeaux, après la messe de minuit et le réveillon "façon auberge espagnole" organisés la veille sous le pont de l'échangeur autoroutier à Cestas, a fait savoir la Coordination rurale (CR) de Gironde.

Mais après 12 jours de présence sur le barrage, "la fatigue commence à s'installer", témoigne Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33.

Du côté du blocage de l'A64 dans les Pyrénées-Atlantiques, la Coordination rurale du département prévoyait pour sa part une parade de tracteurs dans Pau jeudi soir.

Sur le barrage de Carbonne, au sud de Toulouse, les "Ultras de l'A64" ont aussi organisé mercredi soir une messe à laquelle ont assisté au moins 300 personnes.

Ils ont également offert aux participants des huîtres ou des dindes et un sanglier cuits à la broche, au milieu de sapins décorés de boules et de guirlandes.

De nombreux habitants des environs, dont le soutien est constant depuis l'installation du campement, le 12 décembre, ont rejoint encore une fois les agriculteurs.

De son côté, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a adressé ses "remerciements les plus sincères" aux préfets pour leur "engagement total" depuis "le début du mouvement de contestation agricole" et pour "le dialogue (qui) n'a jamais été rompu" avec les agriculteurs, dans un courrier envoyé mardi 23 décembre et consulté jeudi 25 décembre par l’AFP.

Depuis le début de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en Savoie cet été, l'État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur "trois piliers": l'abattage systématique d'un troupeau dès la détection d'un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.

Une gestion fortement contestée par une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat de la profession) et de la Confédération paysanne (troisième), qui rejettent cette stratégie d'abattage des troupeaux entiers au moindre cas détecté.

En Haute-Garonne, 72 vaches ont été abattues mardi après la détection d'un nouveau cas de DNC, dans le village pyrénéen de Juzet-d'Izaut, portant le bilan national à 115 foyers depuis juin. Le dernier cas majeur de DNC remontait au 15 décembre, dans le département voisin de l'Aude.

AFP/VNA/CVN


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