Formation à la gestion : une éventuelle école doctorale au Vietnam

Le professeur Bruno Ponson vient d'arriver à Hanoi assumer la présidence du conseil des directeurs du Centre franco-vietnamien de formation à la gestion (CFVG). À cette occasion, il a confié au Courrier du Vietnam ses projets pour développer son établissement.

Pourriez-vous nous parler des succès enregistrés par le CFVG un an après sa certification au titre Programme du système d'accréditation (EFMD-EPAS) ?

Le CFVG a été accrédité EPAS. C'est une accréditation internationale pour le MBA décernée par European Foundation for Management Development (EFMD). C'est très important parce que le CFVG est une des premières écoles en Asie à avoir reçu cette accréditation. Et, bien sûr, elle est la première au Vietnam. Cette accréditation manifeste la qualité de l'enseignement et de l'institution. Je pense que pour les étudiants et les entreprises, c'est un gage supplémentaire de garantie. L'accréditation a pour effet de susciter de meilleures candidatures et d'accroître le nombre de candidats, toujours beaucoup plus nombreux que le nombre de places, que ce soit à Hanoi ou à Hô Chi Minh-Ville.

C'est un processus très exigeant que nous devrons poursuivre. D'ailleurs, nous venons de recevoir une autre reconnaissance qui porte sur un autre programme, le MEBF (mastère en banque et finance), diplôme délocalisé d'ESCP Europe et de l'Université Paris IX Dauphine. C'est la reconnaissance de ce diplôme comme mastère spécialisé de la Conférence française des grandes écoles, organisation qui est la seule à accréditer les mastères spécialisés en France. On est ainsi dans une démarche d'accréditation du MBA (mastère en administration d'affaires) d'un côté et des mastères de l'autre.

Le CFVG devient aujourd'hui une adresse réputée dans la formation au management d'affaires. En tant que nouveau directeur, avez-vous des projets pour renouveler votre établissement ?

Le CFVG est un établissement bien connu qui a une forte notoriété. Je crois qu'il est bon de penser à son développement. Celui-ci peut prendre plusieurs voies. D'abord d'autres mastères de spécialisés en fonction de la demande. Notre MEBF et notre mastère en marketing, vente et services (MMSS) ont tout de suite été acceptés dans le pays. Nous souhaitons progressivement chercher d'autres mastères spécialisés répondant à des besoins concrets des entreprises du Vietnam et à haut niveau, par exemple le contrôle de gestion, le droit des affaires ou la gestion des ressources humaines. On peut commencer à Hanoi et ensuite à Hô Chi Minh-Ville ou faire le contraire, car le marché n'est pas le même. Par exemple, le marketing a été commencé par Hô Chi Minh-Ville.

On a un autre projet qui est de mettre en place une école doctorale qui permettrait de former des gens ayant déjà un niveau élevé comme le mastère et qui pourraient faire au CFVG une thèse avec la direction d'un professeur d'une université en France, dans le cadre des universités vietnamiennes partenaires (École supérieure de l'économie nationale à Hanoi et l'Université d'économie à Hô Chi Minh-Ville). Trois ou 4 universités et grandes écoles françaises participeraient à ce projet. Pour ce projet, le gouvernement vietnamien qui souhaite la formation de plusieurs milliers de doctorants de haut niveau, pourrait être sollicité. Le CFVG joue le rôle d'interface entre les universités partenaires du Vietnam et le réseau des écoles et universités partenaires en Europe.

Nous avons aussi d'autres projets qui seraient liés d'une part à la formation permanente de haut niveau et également à des formations diplômantes pour les dirigeants.

Les étudiants du CFVG deviendront des gestionnaires. En tant qu'un enseignant, quels sont d'après vous leurs atouts et leurs faiblesses ?

En fait, les étudiants du CFVG sont déjà gestionnaires car ce sont des étudiants qui font leurs études en même temps que leur travail. Cela leur donne des atouts très importants. Ils ont l'habitude de l'entreprise. Nos cours permettent de replacer l'enseignement dans le cadre de travail. Un étudiant qui sort de l'université a peu conscience du monde du travail. Ici, on s'adapte à celui-ci. C'est une relation pédagogique très intéressante et stimulante pour les professeurs.

Les étudiants du CFVG sont dynamiques, assidus, intelligents et réactifs. Le niveau de langue (anglais, français) de certains pourrait être amélioré. À cause de leur travail chargé, ils n'ont parfois pas tout le temps de se consacrer pleinement à leurs études. La plupart y arrivent toutefois fort bien en travaillant les cours la nuit et le week-end.

Propos recueillis par Huong Giang/CVN

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