Après l'engagement, en avril, du Groupe des 20 grands pays riches et émergents (G20) de la planète d'augmenter les ressources de l'institution de 500 milliards de dollars, chaque pays doit définir son apport personnel.
Pour faciliter la réunion d'une somme aussi colossale, le FMI a choisi d'innover, avec l'émission des premières obligations de son histoire.
"Le personnel du FMI présentera les documents nécessaires au conseil d'administration pour permettre l'émission de ces titres aussitôt que possible", soulignait le directeur général Dominique Strauss-Kahn.
Trois premiers acheteurs se sont manifestés en l'espace de 2 semaines : la Russie, la Chine, puis le Brésil. Moscou et Brasilia sont prêts à en prendre pour 10 milliards de dollars de titres, et Pékin pour 50 milliards.
D'autres membres du G20 pourraient suivre, comme l'Inde ou l'Arabie saoudite.
Dans un scénario extrême, "si des pays utilisent cette émission comme une manière de diversifier leurs réserves internationales au détriment du dollar, ces ventes provoqueront une liquidation des bons du Trésor ou d'autres actifs libellés en dollars et détenus par les banques centrales", explique Carl Weinberg, de High Frequency Economics.
Pour lui, le marché "surestime l'importance de tout cela", étant donné le faible volume que les obligations du FMI représenteront face aux dizaines de milliards empruntés presque chaque jour par les États-Unis.
Les États-Unis eux-mêmes n'ont pas encore contribué formellement à l'augmentation des ressources du FMI, après avoir promis 108 milliards de dollars. Leur législation prévoit en effet un vote du Congrès, qui discute toujours de la question.
AFP/VNA/CVN