Fin de l'état d'urgence déclaré il y a trois mois en Égypte

Un tribunal égyptien a ordonné le 12 novembre, deux jours avant la date prévue, la fin de l'état d'urgence imposé mi-août quand les forces de sécurité réprimaient dans le sang les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi.

L'état d'urgence était censé prendre fin le 12 novembre en Égypte.
Photo : Reuters/VNA/CVN

Le gouvernement a annoncé dans un communiqué qu'il respecterait cette décision mais qu'il attendrait une notification officielle avant de l'appliquer. L'état d'urgence, accompagné d'un couvre-feu nocturne, était censé prendre fin le 14 novembre.

Le président par intérim Adly Mansour avait déclaré l'état d'urgence le 14 août, le jour où les forces de l'ordre ont dispersé deux grands rassemblements de partisans de M. Morsi au Caire, au prix de centaines de morts. Au total, au moins un millier de personnes ont été tuées, essentiellement des pro-Morsi, le 14 août et dans les jours qui ont suivi.

L'état d'urgence donne de larges pouvoirs aux services de sécurité, mais selon les dispositions établies par un décret de M. Mansour, il n'était pas possible de l'étendre de nouveau sans un référendum.

Le 12 novembre, le ministère de l'Intérieur tout comme l'armée ont fait savoir qu'ils maintenaient le couvre-feu jusqu'à ce qu'ils reçoivent une notification officielle. Ce couvre-feu, progressivement réduit depuis son instauration, restait en place de 23h00 GMT à 03h00 GMT.

Le 12 novembre, les États-Unis ont salué la levée annoncée de l'état d'urgence et du couvre-feu, tout en exprimant leurs "inquiétudes" face aux projets des autorités égyptiennes de "légiférer en matière de sécurité".

"Nous exhortons le gouvernement à respecter les droits de tous les Égyptiens, ce qui implique d'assurer que tous les Égyptiens puissent exercer dans le calme leur liberté de rassemblement et d'expression", a déclaré la porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki.

Outre les pouvoirs élargis des forces de l'ordre, l'état d'urgence a permis au gouvernement d'assigner l'ancien président Hosni Moubarak, actuellement jugé pour complicité dans le meurtre de manifestants début 2011, à résidence dans un hôpital militaire du Caire.

M. Moubarak avait été libéré de prison en septembre, son temps de détention provisoire ayant atteint la limite légale avant un procès. Mais il pourrait être de nouveau incarcéré, le gouvernement ayant amendé une loi allongeant la durée de détention provisoire.

AFP/VNA/CVN

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