Les journalistes français de RFI assassinés froidement au Mali

Les deux journalistes français de Radio France internationale (RFI) enlevés et tués le 2 novembre dans le Nord du Mali, dont les corps ont été ramenés le 3 novembre à Bamako, ont "été assassinés froidement" par balles, par des "terroristes", selon Paris, mais des zones d'ombre entourent ces meurtres.

"Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été assassinés froidement. L'un a reçu deux balles, l'autre trois balles", a dit le 3 novembre le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. Photo : AFP/VNA/CVN

Les corps des journalistes Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 58 ans, ont été ramenés de Kidal (1.500 km au nord-est de Bamako), la ville où ils ont été tués, par un avion de l'armée française qui s'est posé à l'aéroport à Bamako à 18h00 (locales et GMT).

Plusieurs officiels étrangers et maliens, dont le Premier ministre Oumar Tatam Ly, ainsi que le ministre français délégué aux anciens combattants, Kader Arif, en visite dans la région, se trouvaient à l'aéroport.

Des membres de la direction de RFI devaient arriver dans la soirée du 3 novembre à Bamako pour organiser le rapatriement des deux corps en France "au plus tôt" le 4 novembre.

Ghislaine Dupont et Claude Verlon "ont été assassinés froidement. L'un a reçu deux balles, l'autre trois balles", a déclaré le 3 novembre le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, à l'issue d'une réunion de crise à l'Élysée. Il a indiqué que les deux journalistes avaient été enlevés "par un petit commando" devant le domicile d'un responsable touareg qu'ils venaient d'interviewer. Leurs corps ont ensuite été retrouvés, moins de deux heures après le rapt, à 12 km de Kidal, par une patrouille française qui avait été alertée.

"Les assassins, ce sont ceux que nous combattons, c'est-à-dire les groupes terroristes", a martelé M. Fabius avant d'annoncer que "la sécurisation de l'ensemble de la zone et des zones voisines" allait être "accrue", mais sans fournir de détails.

Près d'un an après le début en janvier 2013 de l'intervention française pour chasser les groupes islamistes qui occupaient le Nord du pays, il reste quelque 3.000 soldats français au Mali, dont 200 militaires français à Kidal, stationnés sur l'aéroport. Le Nord du Mali reste cependant très instable, et attentats et attaques islamistes se multiplient à l'approche des élections législatives, dont le premier tour est prévu le 24 novembre.

AFP/VNA/CVN

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