Le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano (droite), répond à la presse, le 10 novembre à Vienne avant de s'envoler pour Téhéran. |
La rencontre en Suisse entre l'Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne plus l'Allemagne) s'est achevée le 10 novembre sans accord, mais l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) garde bon espoir d'avancer sur les questions techniques qu'elle soulève concernant une éventuelle dimension militaire du programme nucléaire de l'Iran.
"J'espère que la réunion à venir va produire des résultats concrets", a ainsi déclaré son directeur général Yukiya Amano le 10 novembre à Vienne avant de s'envoler pour Téhéran, rappelant que les discussions à Genève étaient un "processus indépendant" des négociations menée par l'AIEA.
"La seule raison pour laquelle il (Amano) irait, c'est qu'il est confiant qu'ils vont arriver à s'accorder sur quelque chose", a estimé un diplomate occidental à Vienne. Le chef de l'AIEA a rappelé que l'Iran et l'Agence avaient atteint "un point important" dans leurs négociations. "L'Iran a présenté une nouvelle proposition (à l'AIEA) le mois dernier, qui inclut des mesures pragmatiques pour renforcer la coopération et le dialogue, et nous espérons consolider cela", a-t-il indiqué. Il s'est gardé de prédire des avancées concrètes, après l'échec cuisant de son précédent voyage en mai 2012 : il avait à son retour annoncé la signature d'un accord, qui n'est ensuite jamais intervenu. L'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, Reza Najafi, a en revanche déclaré le 9 novembre attendre la signature d'un accord dès le 11 novembre.
Une autre source diplomatique à Vienne a jugée "prématurée" la conclusion d'un accord lors du déplacement de M. Amano, mais a estimé que l'Iran pourrait faire des concessions, en autorisant par exemple un accès des experts de l'AIEA à la base militaire de Parchin (près de Téhéran).
AFP/VNA/CVN