Espagne : Rajoy tente de reprendre la main face à la corruption

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a souhaité jeudi 27 novembre que l'ensemble des partis s'unissent pour adopter un plan contre la corruption, principale préoccupation des Espagnols semblant de plus en plus se détourner du jeu politique traditionnel.

La veille, mercredi soir 26 novembre, une de ses proches, la ministre de la Santé, Ana Mato, avait été contrainte de démissionner en lien avec une affaire de corruption, premier départ dans son gouvernement pour un scandale de cette nature.

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy fait une déclaration devant le Congrès, le 27 novembre à Madrid

"Les Espagnols veulent un accord", a déclaré M. Rajoy lors d'une allocution devant le Congrès (Chambre basse), où il est venu défendre personnellement trois réformes législatives contre la corruption, alors que les affaires se multiplient et font grimper l'extrême gauche.

Ana Mato a été citée dans un dossier, le cas "Gurtel", touchant de plein fouet le Parti populaire au pouvoir (PP, droite) et susceptible de déboucher sur le renvoi de 43 personnes dont des membres du PP devant la justice. Elle aurait profité de largesses accordées à son ancien mari en échange de contrats, comprenant même des clowns et des confettis pour une fête familiale, selon la presse.

Un autre volet de cette enquête pourrait concerner directement M. Rajoy.

"Un climat par moments irrespirable est en train de s'installer", a déploré le chef du gouvernement devant le Congrès, soulignant que les scandales qui touche la droite comme la gauche sont "le lot quotidien" des Espagnols même si les politiques sont en majorité honnêtes selon lui.

Les Espagnols "attendent (...) que nous prenions des mesures et que nous les prenions ensemble", a-t-il ajouté.

M. Rajoy, arrivé au pouvoir fin 2011, et à moins d'un an des prochaines législatives prévues à l'automne 2015, n'a cependant fixé aucune date limite pour l'adoption de ces mesures.

Les trois réformes évoquées sont en réalité à l'étude au Parlement depuis 2013 sans aucune avancée, et même s'il a proposé plusieurs amendements nouveaux, l'opposition a douté jeudi 27 novembre de sa sincérité.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top