>>La France est candidate à l’Expo universelle 2025
>>Exposition Universelle 2025 : une sphère dans un village global pour le projet français
>>Exposition universelle 2025 : la France "officiellement" candidate
Le premier ministre français Edouard Philippe, à Paris le 17 janvier, a annoncé que la France retirait sa candidature à l'organisation de l'Exposition universelle de 2025 dans une lettre officielle. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai décidé de ne pas donner suite à la candidature de la France à l'exposition universelle, qui sera retirée", écrit le chef du gouvernement à Pascal Lamy, président du Groupement d'intérêt public Expofrance 2025, qui porte la candidature française, dans ce courrier cité par le JDD sur son site internet.
Le Premier ministre pointe notamment les "faiblesses structurelles" du modèle économique du projet français et précise que dans le contexte de "redressement de nos finances publiques", il refuse de "grever l'avenir (...) d'engagements supplémentaires non maîtrisés".
Selon le JDD, la maire de Paris Anne Hidalgo, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et le président du comité de candidature Jean-Christophe Fromentin ont également été informés samedi de la décision.
"Je ne me retrouve pas dans cette France qui renonce, qui recule ou qui s'excuse", a réagi sur Twitter M. Fromentin.
"Alors que nous pouvions après le rugby en 2023 et les JO en 2024 recevoir le monde avec l’expo universelle en 2025, cette décision est incompréhensible", a tweeté le vice-président du comité d'organisation, Luc Carvounas.
La maire de Paris Anne Hidalgo (gauche), la président de la région Ile de France Valérie Pécresse (droite) et la PDG de la RATP Catherine Guillouard (centre) à Vincennes le 17 novembre 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans sa lettre adressée à Pascal Lamy, ancien directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Edouard Philippe estime que les engagements qu'il avait demandés fin septembre concernant la "solidité du dispositif opérationnel proposé par la France" ne sont pas tenus.
La candidature française, bâtie autour du pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay, au sud de la capitale, a été déposée fin septembre auprès du Bureau international des expositions (BIE).
Pour le Premier ministre, le projet français n'a pas les moyens de se redresser dans "le délai qui nous sépare de la visite de la commission d'enquête du BIE" prévue à la mi-mars.
Dans son courrier, Edouard Philippe relève également que "la marge d'aléas" du projet "ne permet pas d'absorber certaines hypothèses de fréquentations défavorables".
Les scénarios envisagés tablaient sur une fréquentation comprise entre 35 et 40 millions de visiteurs avec une hypothèse haute à 65 millions. Mais une fréquentation comparable à celle de l'Expo qui s'est tenue à Milan en 2015 (environ 20 millions de visiteurs) entraînerait une chute des recettes (de 1,3 milliard à 455 millions d'euros) qui représente un risque pour les finances publiques, selon Matignon.
M. Philippe a mis enfin en avant, selon le JDD, le manque de partenaires privés prêts à s'engager.
Le retrait de la France laisse la voie libre aux trois autres pays candidats pour accueillir l'Exposition de 2025 : la Russie (Ekaterinbourg), le Japon (Osaka) et l’Azerbaïdjan (Bakou).
Le choix du pays hôte doit être annoncé le 15 novembre 2018. L'Exposition universelle doit se tenir du 1er mai au 31 octobre 2025.
AFP/VNA/CVN