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Emmanuel Macron et Theresa May lors d'une conférence de presse, le 18 janvier à Sandhurst, au sud de Londres. |
Ce traité conclu par le président français et la Première ministre britannique est destiné à compléter les accords du Touquet de 2004, qui avaient instauré des contrôles d'immigration communs dans les ports des deux pays - sans réussir à juguler l'afflux de migrants à Calais.
Les deux dirigeants se sont retrouvés dans l'après-midi à l'Académie militaire royale de Sandhurst, un prestigieux établissement situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Londres.
Estimant que la situation n'était "pas satisfaisante à Calais", Emmanuel Macron a affirmé que ce nouveau "Traité de Sandhurst" permettrait "d'améliorer la gestion technique, opérationnelle de cette frontière commune".
"Cela va nous permettre de changer en profondeur les choses, aussi pour mineurs vulnérables, (...) d'avoir une approche plus humaine, plus efficace, et de préserver la qualité de notre frontière commune", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse avec Mme May.
Pour ce premier sommet bilatéral depuis le vote du Brexit, Londres entendait renforcer les liens avec Paris, comme en témoignent les annonces faites par le gouvernement britannique.
"Une relation solide dans l'intérêt commun"
Downing Street a ainsi fait part de son intention d'augmenter de 44,5 millions de livres (50,5 millions d'euros) sa contribution financière au contrôle de la frontière à Calais, suite à une demande de la France.
"Nous renforcerons les infrastructure de sécurité avec davantage de vidéosurveillance, des clôtures et des technologies infrarouges à Calais et dans d'autres postes frontières", a assuré Theresa May.
Sur la coopération en matière de défense, elle a annoncé l'envoi de trois hélicoptères de transport lourd Chinook au Sahel pour épauler les troupes françaises, ainsi que des personnels non-combattants.
La contribution a été qualifiée de "conséquente" par une source proche de la délégation française, l'armée française manquant de capacités en la matière. La France a promis de son côté un appui au groupement tactique de l'OTAN dirigé par le Royaume-Uni en Estonie.
Ce sommet "montre qu'une relation solide entre nos deux pays, est dans l'intérêt du Royaume-Uni, de la France et de l'Europe", a insisté Theresa May, répétant : "Le Royaume-Uni se prépare à quitter l'UE, mais cela ne signifie pas qu'il quitte l'Europe".
"Le Brexit n'a pas occupé l'essentiel de nos discussions", a relevé le président français. "Quelles que soient les négociations à venir, jamais ces discussions ne doivent nous amener à revenir sur la qualité de la relation bilatérale".
AFP/VNA/CVN