>>Donald Trump s'affiche en négociateur en chef sur l'immigration
Le président de la Chambre des représentants Paul Ryan s'exprime devant la presse au Congrès américain, le 17 janvier |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sans accord vendredi 19 janvier à minuit, ce sera le "shutdown" et certaines agences pourraient devoir mettre leur personnel non-essentiel en congé faute de financement.
Les républicains, majoritaires au Congrès, entendent présenter un budget 2018 qui dope les dépenses militaires. En échange, les démocrates veulent notamment régler la question des 690.000 "Dreamers", ces jeunes entrés illégalement aux États-Unis alors qu'ils étaient enfants, et du programme public d'assurance maladie pour les enfants pauvres (Chip), menacé par la réforme de l'assurance santé.
La minorité démocrate peut tout bloquer au Sénat, où une majorité qualifiée des trois cinquièmes (60 voix sur 100) sera requise.
Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration clandestine une priorité de son gouvernement, a abrogé le programme Daca mis en place par Barack Obama qui a permis aux "Dreamers" de travailler et d'étudier sans crainte d'être expulsés.
Les républicains sont globalement d'accord pour régulariser les "Dreamers". Mais Donald Trump exige aussi en échange le vote de crédits pour ériger le mur promis à la frontière avec le Mexique, ainsi que d'autres mesures anti-immigration, dont la fin de ce qu'il appelle "l'immigration en chaîne" (regroupement familial) et la suppression de la loterie annuelle de cartes vertes.
Des militants manifestent leur soutien aux "Dreamers", devant le bureau du chef de la minorité démocrate au Congrès, Chuck Schumer, le 17 janvier à New York. |
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Les démocrates refusent de financer ce mur, symbole selon eux d'une politique xénophobe.
Les républicains pourraient proposer un nouvel accord budgétaire temporaire, jusqu'à la mi-février, et la poursuite du "Chip" pour six ans, sans inclure de mesures sur l'immigration.
"Il n'y a pas de raison pour les démocrates de tenter de nous amener au "shutdown"", a dit mercredi 17 janvier le président de la Chambre, le républicain Paul Ryan.
"La raison triomphera", a-t-il espéré, rendant les démocrates responsables d'un éventuel blocage, comme l'a fait ces derniers jours Donald Trump.
M. Ryan a insisté sur sa volonté de résoudre la question du programme Daca, qui expire le 5 mars.