Les 2 parties procéderont à une étude de faisabilité de la construction d'une voie ferrée à grande vitesse entre le centre-ville de la capitale et l'aéroport international de Nôi Bài sur la base des technologies japonaises Shinkansen. Ce projet comprend également un volet consacré à la formation du personnel à ces technologies spécifiques.
Des spécialistes du Japon interviendront auprès du ministère vietnamien des Communications et des Transports en tant que conseillers techniques tout le long de cette étude de faisabilité. Des experts en infrastructures et d'autres sur le Shinkansen seront également présents.
Il s'agit d'un important projet car cette ligne Hanoi-Nôi Bài sera le lieu d'essais d'exploitation du Shinkansen au Vietnam, confirme Ðoi Sy Hung, chef du comité de gestion des projets de sécurité des voies ferroviaires de la Compagnie générale des chemins de fer du Vietnam (VNR). Il déclare : "Cela marque les débuts du développement du TGV au Vietnam". Ce comité a été chargé par VNR d'élaborer le projet d'investissement dans cette ligne Hanoi-Nôi Bài, sous la tutelle du ministère des Communications et des Transports.
Selon le plan, l'actuelle voie ferrée de Hà Ðông-Bac Hông (district suburbain de Ðông Anh), de 29,7 km, sera modernisée pour être ensuite raccordée à un tronçon neuf d'environ 8 km entre Bac Hông et l'aéroport de Nôi Bài.
En 2009, la société japonaise Itochu avait coopéré avec VNR dans l'étude d'un projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire présente afin qu'un TGV puisse y circuler. VNR avait alors proposé de recourir à des aides publiques au développement (APD) japonaises. Mais à ce jour, le projet d'investissement est toujours en cours d'élaboration par la partie vietnamienne, informe M. Hung.
En avril 2010, le Bureau du gouvernement a publié une décision du vice-Premier ministre Hoàng Trung Hai de faire figurer cette voie ferrée Hanoi-Nôi Bài dans le "Schéma directeur de développement des chemins de fer du Vietnam pour 2020 et ses orientations pour 2030", avec pour maître d'œuvre la compagnie VNR.
Le Vietnam et le Japon renforcent leur coopération dans le transport
Un mémorandum sur le renforcement de la coopération dans les communications et les transports a été signé le 21 mai à Tokyo. Les signataires étaient le vice-ministre vietnamien des Communications et des Transports, Ngô Thinh Ðuc, et la vice-ministre japonaise du Territoire, des Infrastructures, des Communications et du Tourisme, Kiyomi Tsujimoto. Ce renforcement porte sur le développement, la gestion et le fonctionnement des infrastructures de communication et de transport, la définition de politiques, la garantie de la sécurité de la circulation sur les voies terrestres, aériennes et maritimes, l'emploi efficient des énergies et l'application de mesures de protection de l'environnement dans ce secteur... Les 2 ministères ont convenu d'organiser alternativement des réunions périodiques pour avancer les mesures de coopération et échanger des informations. Après cette signature, Kiuyomi Tsujimoto a déclaré : "ce mémorandum ouvre une nouvelle phase des relations de coopération bilatérales dans les communications et les transports".
Lors d'une séance de travail, les 2 vice-ministres ont discuté du projet de ligne ferroviaire Hanoi-aéroport international de Nôi Bài, et notamment de son exploitation par un TGV.
Toujours dans le cadre de cette visite de travail, le ministère vietnamien des Communications et des Transports et le groupe japonais Sumitomo ont présidé à Tokyo le 4e colloque sur les autoroutes au Vietnam. Outre l'échange d'informations et d'expériences en matière de gestion, de fonctionnement et d'entretien du réseau d'autoroutes, ledit ministère a fourni des informations sur les options, les politiques et le plan de développement du réseau vietnamien, avant de répondre aux questions d'investisseurs japonais.
Le projet de TGV transnational Nord-Sud a été soumis début mars au gouvernement. Il est un grand projet national destiné à offrir au pays un moyen de transport circulant à 300 km/h sur un trajet de 1.570 km. Ce projet serait doté d'un budget colossal de l'ordre de 55,8 milliards de dollars, dont 30,8 milliards seraient nécessaires pour les infrastructures et 9,5 milliards pour l'équipement d'exploitation, avec un coût moyen final du kilomètre de 35,6 millions de dollars. Le maître d'œuvre serait la Compagnie générale des chemins de fer du Vietnam, sous le conseil du Bureau d'études vietnamo-japonaise VJC qui serait le consultant pour l'élaboration du rapport d'investissement. Sur le plan technologique, VJC propose d'utiliser les technologies du Shinkansen qui ont démontré vitesse élevée et sécurité optimale.
Huy Quang/CVN
(03/07/2010)