Le rythme de décaissement mensuel est de 900 millions de dollars. Ces 6 premiers mois de l'année, 438 projets ont reçu une licence pour 7,9 milliards de dollars de capitaux, et 121 ont été autorisés à augmenter leurs investissements à hauteur de 525 millions de dollars, portant ainsi à près de 8,43 milliards les IDE enregistrés depuis début 2010.
Les nouveaux projets se concentrent dans l'industrie de fabrication (164), suivie de la construction (65), de la vente en gros et au détail (57). Entre janvier et juin, le secteur immobilier a attiré 12 projets, d'un fonds inscrit total de 1,75 milliard de dollars. Durant le seul mois de juin, 78 projets ont été autorisés, avec plus de 800 millions de dollars de capitaux enregistrés.
L'activité du secteur des entreprises à participation étrangère a rapidement bénéficié de la reprise économique, avec notamment des exportations (y compris le pétrole brut) estimées actuellement à 17,2 milliards de dollars, soit une augmentation de 26,2% en glissement annuel. Le montant des importations de ce secteur est évalué à 16,1 milliards de dollars, soit une hausse de près de 49% comparé à la même période de 2009.
Des signes positifs sont observés sur tous les plans, de la réception au décaissement des IDE. Cependant, le ministère du Plan et de l’Investissement (MPI) et les services du plan et de l'investissement des villes et provinces déplorent l'afflux d'IDE dans l'immobilier. Si l'IDE représente le tiers du total des investissements dans la société, il ne contribue que pour seulement 1,2 milliard de dollars par an au budget de l'État, secteur pétrolier exclu, soit moins que l'ensemble des entreprises domestiques.
Plusieurs projets immobiliers sont enregistrés sous forme d'IDE, mais les fonds sont pour une large part empruntés dans les banques commerciales du Vietnam, a dit Huynh Van Thanh, vice-directeur du Service du plan et de l'investissement de la ville de Dà Nang (Centre). Les investisseurs étrangers placent seulement 15-20% du montant des fonds. Le reste sera emprunté à la banque ou mobilisé auprès des clients. Toujours selon Huynh Van Thanh, le transfert des projets entre les investisseurs étrangers se généralise de plus en plus, tandis que la loi ne stipule pas encore de règlements, conduisant à un manque à gagner important en impôts.
Un autre phénomène négatif à remédier, c'est que certaines entreprises vietnamiennes sont créées pour profiter des avantages accordés aux entreprises domestiques. Ces entreprises sont ensuite revendues à des investisseurs étrangers. Il faut ajouter des amendements à la loi pour protéger les intérêts des milieux d'affaires nationaux, a souligné Nguyên Van Tu, expert au Service du plan et de l'investissement de Hanoi.
Thê Linh/CVN