États-Unis : le régulateur aérien ouvre une enquête sur Boeing et son 787

L'Agence américaine de l'aviation civile (FAA) a annoncé lundi 6 mai l'ouverture d'une enquête sur Boeing, afin de déterminer si l'avionneur avait effectué les inspections requises de ses emblématiques 787 "Dreamliner", et si des documents avaient été falsifiés par des employés.

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Un Boeing 787 "Dreamliner" à l'usine de North Charleston, en Caroline du Sud (Sud-Est des États-Unis).
Photo : Archives AFP/VNA/CVN

L'investigation vise notamment à savoir si Boeing a correctement mené les inspections obligatoires quant à la jonction des ailes au fuselage "sur certains avions 787 Dreamliner", a indiqué la FAA dans un courrier électronique.

L'agence précise qu'elle "enquête pour savoir si Boeing a effectué les inspections et si des employés de l'entreprise ont pu falsifier les documents liés à l'avion". Cette enquête a été ouverte après que Boeing eut informé l'agence "en avril qu'elle n'avait peut-être pas effectué les inspections requises".

Le constructeur aéronautique "ré-inspecte tous les appareils 787 encore en production et doit également élaborer un plan pour s'occuper de la flotte en service", ajoute la FAA.

Le 787 Dreamliner et le 737 MAX ont subi moult problèmes de production depuis 2023, qui ont freiné les livraisons de l'avionneur. Cela a contraint plusieurs compagnies aériennes à modifier leurs plannings de vol pour 2024.

Scott Stocker, responsable du programme 787, a envoyé le 29 avril un email à ses employés de Boeing en Caroline du Sud, où sont fabriqués ces appareils, les informant qu'un "coéquipier a vu ce qui semblait être une irrégularité dans un test de conformité requis au niveau de la jonction du corps de l'aile". "Il en a parlé à son manager, qui l'a portée à l'attention de la haute direction", a-t-il ajouté.

"Nous avons rapidement examiné l'affaire et avons appris que plusieurs personnes avaient enfreint les politiques de l'entreprise en n'effectuant pas un test requis, mais en enregistrant le travail comme étant terminé", a encore écrit Scott Stocker.

Il a assuré que l'"équipe d'ingénieurs (de Boeing) a évalué que cette faute n'avait pas créé de problème immédiat de sécurité des vols".

Boeing qui avait déjà eu du mal à remonter la pente après deux crashs en 2018 et en 2019, est en pleine tourmente après une succession de problèmes de qualité et de sécurité sur ses avions depuis plus d'un an.

Un avion d'Alaska Airlines a notamment perdu en vol une porte-bouchon, le 5 janvier.

Le 17 avril, quatre lanceurs d'alerte, dont un ingénieur et d'anciens employés de Boeing, avaient témoigné devant une commission d'enquête du Sénat américain pour prévenir de "graves problèmes" de production des avions Boeing 737 MAX, 787 Dreamliner et 777.

Cela a conduit le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, à annoncer qu'il quitterait ses fonctions à la fin de l'année.

AFP/VNA/CVN


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