>>Clinton et Sanders plongent dans le bain brûlant de Flint
La candidate à la primaire démocrate Hillary Clinton lors d'un meeting à Détroit, Michigan, le 7 mars. |
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La situation évolue vite dans la course des primaires républicaines. Chaque semaine, jusqu'à présent, a vu se renforcer l'avance de Donald Trump, 69 ans, qui, avec 12 victoires sur 20, a à ce jour obtenu le plus de délégués, dans des régions aussi différentes que le Nord-Est ou le sud du pays.
Mais derrière lui, le sénateur du Texas, Ted Cruz, 45 ans, champion de la droite religieuse, s'est montré compétitif au Texas et dans les États voisins. Le camp anti-Trump, qui le considérait comme trop intransigeant pour fédérer le parti, hésite à le soutenir au détriment du sénateur de Floride, Marco Rubio, 44 ans, abonné aux troisièmes places, et qui joue sa survie en Floride la semaine prochaine.
La cavalerie est enfin arrivée sous la forme de spots électoraux dépeignant Donald Trump comme un charlatan, une campagne publicitaire financée par des républicains consternés qu'un homme qui autrefois flirtait avec le parti démocrate puisse porter les couleurs conservatrices à la présidentielle de novembre.
L'un d'eux, diffusé en Floride, compile des grossièretés proférées par Donald Trump au cours de la campagne. Financée par l'organisation American Future Fund, qui ne dévoile pas ses donateurs, cette campagne a un budget de plusieurs millions de dollars, selon son porte-parole Stuart Roy, un montant conséquent.
D'autres publicités, créées par l'organisation "Club for growth", cible les républicains de l'Illinois. "Il nous prend vraiment pour des crétins", déclare le narrateur.
L’Illinois, la Floride et d'autres États voteront le 15 mars lors d'un nouveau "super mardi".
Les candidats à la primaire républicaine Donald Trump (gauche) et Ted Cruz lors d'un débat à Détroit, Michigan |
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Se sentant visiblement menacé, Donald Trump a annoncé le lancement de sa propre campagne de publicité en Floride contre Marco Rubio, le sénateur local. Le spot, très virulent, le qualifie de "corrompu" en rappelant une vieille affaire de cartes de crédit. En cas de défaite dans son propre État, Marco Rubio pourrait se voir obligé de jeter l'éponge.
"Le petit Marco, on ne le voit jamais au Sénat", a déclaré Donald Trump lundi 7 mars dans un meeting en Caroline du Nord, dans lequel il a de nouveau fait prêter serment aux participants de voter pour lui.
Le vote automobile
"Je suis le seul candidat à avoir battu Donald Trump encore et encore", a quant à lui dit Ted Cruz, fort de ses victoires.
Le Michigan, dans le Nord, et le Mississippi sudiste voteront ce mardi 8 mars à la fois pour les primaires démocrates et républicaines. Les partis républicains de l'Idaho et d'Hawaï organisent également des consultations. Au total, 150 délégués républicains (sur 1.237 requis pour décrocher l'investiture) et 166 démocrates (sur 4.763) seront attribués.
Donald Trump fait la course en tête dans le Michigan, selon un récent sondage de l'Université Monmouth, avec 36% des intentions de vote contre 23% pour Ted Cruz, même si John Kasich, gouverneur de l'Ohio voisin, laboure le terrain et espère créer la surprise.
Le candidat à la primaire démocrate Bernie Sanders lors d'un meeting à Dearborn, Michigan, le 7 mars. |
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Dans le Mississippi, aucune enquête récente n'existe, mais en février le milliardaire dominait très largement ses rivaux.
Chez les démocrates, Hillary Clinton est la favorite dans les deux États, surtout dans le Mississippi où les Noirs représentent un bloc électoral important. Jusqu'à présent, ils ont voté à plus de 80% pour la démocrate dans les autres États du Sud.
Le Michigan et Detroit forment le cœur de l'industrie automobile américaine, et Hillary Clinton a accusé Bernie Sanders d'avoir voté contre le plan de sauvetage du secteur en 2008/2009.
"J'ai voté pour le plan de sauvetage automobile, il a voté contre", a-t-elle répété lundi 7 mars en visitant une entreprise de logiciels à Grand Rapids.
En réalité, Bernie Sanders a voté pour le dispositif d'aide mais, dans un vote ultérieur, a cherché à bloquer les crédits devant servir à renflouer le système bancaire et en partie les constructeurs automobiles.
Le sénateur du Vermont a, lui, souligné aux électeurs le soutien passé d'Hillary Clinton en faveur d'accords de libre-échange qui ont, selon lui, coûté des millions d'emplois.
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