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Le sénateur du Texas, Ted Cruz, candidat à la primaire républicaine, à Oxon Hill, Maryland, le 4 mars. |
Ted Cruz, qui ne cesse de se présenter comme l'ultime rempart dans le camp républicain face à un Donald Trump, l'a emporté largement dans deux États sur les quatre qui étaient en jeu samedi soir 5 mars : le Kansas et le Maine.
Mais il n'a pu empêcher le magnat de l'immobilier de s'imposer en Louisiane, État du Sud du pays qui était le plus important de la soirée en termes de délégués.
Et Donald Trump a également remporté le Kentucky, selon les projections des télévisions américaines, portant à douze le nombre de primaires remportées à ce jour, contre six pour Ted Cruz.
En revanche, le sénateur de Floride Marco Rubio semblait de plus en plus perdre pied dans la course à la Maison Blanche.
"Personnellement, j'appellerais à ce qu'il se retire de la course. Je suis prêt à affronter Ted en un contre un", a d'ailleurs lancé M. Trump lors d'une conférence de presse, à West Palm Beach, en Floride.
Auparavant, celui qui se présente désormais comme la seule alternative à Trump, a dit avoir vu dans les résultats du 5 mars la "continuation" de sa progression dans l'électorat républicain.
"Ce que nous voyons, ce sont les conservateurs en train de se rassembler, les républicains en train de se rassembler", a affirmé Ted Cruz, dans l'Idaho où il faisait campagne.
La prochaine fournée de primaires républicaines est prévue le 8 mars dans le Michigan, le Mississippi, l'Idaho et à Hawaï, avant un nouveau "super-mardi" le 15 mars ou cinq grands États seront en jeu, dont la Floride.
Au terme des primaires, le candidat qui aura remporté le plus de délégués sera investi à la convention nationale du parti en juillet.
Les deux autres candidats à l'investiture républicaine, le sénateur de Floride et l'ancien gouverneur de l'Ohio John Kasich restent installés en position de spectateur aux troisième et quatrième place.
Pour l'instant, Marco Rubio ne l'a emporté que dans un seul État, le Minnesota, et John Kasich n'a eu aucune victoire.
Trump contre l'élite
La rhétorique fleurie et scabreuse de Donald Trump lors du dernier débat républicain le 3 mars soir a continué à secouer la hiérarchie du parti républicain.
Mais il n'était pas certain que la campagne lancée contre lui par l'élite du Parti républicain, dont l'ancien candidat à la présidentielle en 2012 Mitt Romney, puisse être suffisante pour lui faire perdre son avance.
Son ton outrancier a fait douter de son éligibilité en novembre prochain, y compris parmi ses plus inféodés.
"C'est l'establishment. L'establishment est contre nous", s'est défendu M. Trump samedi lors d'un meeting à Wichita, dans le Kansas.
Le milliardaire a annulé à la dernière minute sa participation le 5 mars au CPAC, grand-messe annuelle des conservateurs américains purs et durs près de Washington, où il n'était pas vraiment en odeur de sainteté.
Selon un sondage le 5 mars, seuls 15% des participants à la conférence ont dit soutenir sa candidature, contre 40% pour Ted Cruz, 30% pour Marco Rubio, et 8% pour John Kasich.
Deux victoires à une pour Sanders
Dans le camp démocrate, le pourfendeur de "Wall Street" Bernie Sanders a redonné avec ses deux victoires samedi dans le Kansas et le Nebraska des couleurs à une campagne qui était sortie considérablement affaiblie après le "super mardi" lors duquel Hillary Clinton avait raflé sept victoires.
Mais l'ancienne Première dame, favorite de l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, a confirmé sa force avec une large victoire en Louisiane, le plus important des États en lice le soir du 5 mars.
Mme Clinton a notamment bénéficié du soutien de la communauté noire, un vote que Bernie Sanders ne parvient pas à obtenir.
AFP/VNA/CVN