Syrie
L'opposition laisse planer le doute sur sa participation aux discussions de paix

Les Européens ont pressé le 4 mars une opposition syrienne toujours très réticente à prendre part à la reprise des discussions de paix sur la Syrie prévues la semaine prochaine à Genève, au septième jour d'une trêve des combats toujours précaire.

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Deux raids aériens ont frappé le 4 mars les alentours de Douma, zone rebelle à l'est de Damas, la capitale syrienne.

Les conditions ne sont "actuellement pas propices" à une reprise des négociations intersyriennes le 9 mars prochain à Genève, a déclaré Riad Hijab, coordinateur du Haut comité des négociations (HCN), regroupant responsables politiques et représentants de groupes armés de l'opposition.

De passage à Paris, ce haut responsable de l'opposition syrienne a rencontré les chefs de la diplomatie française, britannique, allemande et européenne, qui ont insisté sur la nécessité d'une reprise rapide des négociations, alors que la fragile trêve des combats initiée par la Russie et les États-Unis, avec le soutien de l'ONU et en vigueur depuis le 27 février, reste très fragile.

"Il n'y a pas de levée des blocus, pas de libération des prisonniers, pas de respect de la trêve et pas d'acheminement de l'aide humanitaire", tandis que depuis sept jours "ont eu lieu 90 raids aériens sur une cinquantaine de zones libérées", a accusé M. Hijab.

Livraison d'aide humanitaire de l'ONU dans la ville syrienne de Saqba, en banlieue de Damas, le 4 mars

Toutefois, "il est prématuré de dire qu'il n'y aura pas de reprise des négociations. Nous allons nous consulter et à la lumière des développements nous prendrons notre décision", a-t-il souligné.

Une précédente tentative de discussions indirectes sous l'égide de l'ONU avait échoué le 3 février, en raison de l'intensification des bombardements russes et de l'aggravation de la situation humanitaire.

L'envoyé de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a toutefois souligné qu'il revenait aux Syriens de "décider" du sort de leur président, qui constitue l'un des principaux points de blocage à une résolution politique du conflit.

La Russie et l'Iran, alliés de Damas, répètent que c'est aux Syriens d'en décider, poussant à l'organisation d'élections au plus vite malgré le chaos régnant dans le pays dévasté.

Toute la journée, rencontres et coups de téléphones se sont multipliés depuis Paris entre les soutiens européens de l'opposition et l'allié russe du régime de Damas.

"La révolution continue"

Sur le terrain, alors que la trêve continuait globalement de tenir le 4 mars, l'ONU a livré de l'aide humanitaire pour 20.000 personnes dans trois localités rebelles à l'est de Damas, deuxième opération de ce genre depuis le cessez-le-feu.

Manifestation à Alep, le 4 mars.

Deux raids aériens ont néanmoins touché la région, faisant un mort, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Tard du soir du 4 mars, un groupe de rebelles syriens a pris le contrôle du point de passage d'Al-Tanaf, à la frontière irakienne, contrôlé par l'organisation État islamique (EI) depuis mai dernier, a annoncé cette même ONG.

Selon Moscou, 27 violations du cessez-le-feu ont été enregistrées ces dernières 24 heures, principalement dans la province d'Alep (Nord), et des armes continuent de transiter "en permanence" par la frontière turco-syrienne vers les groupes rebelles, ce qui "met en danger la cessation prochaine des hostilités".

AFP/VNA/CVN

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