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Après l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire et la levée d'une grande partie des sanctions à la mi-janvier, "l'activité des banques étrangères en Iran a commencé, le problème de SWIFT (système international interbancaire) a été réglé (...), les exportations pétrolières ont augmenté de 400.000 barils et vont encore augmenter", a déclaré M. Rohani lors d'une conférence de presse.
Le président iranien modéré Hassan Rohani donne une conférence de presse, le 6 mars à Téhéran. |
"L'année (...) sera, d'un point de vue économique et du bien-être des gens, bien meilleure que l'année en cours", a promis M. Rohani.
Il a toutefois reconnu que malgré la levée d'une grande partie des sanctions internationales, "certaines sociétés et banques étrangères ont toujours peur d'avoir des transactions avec l'Iran", notamment à cause des amendes imposées par le passé par les États-Unis contre des institutions européennes ou asiatiques pour leurs échanges avec l'Iran. "Les Américains doivent déclarer clairement que ces institutions sont libres d'avoir des échanges avec l'Iran", a-t-il ajouté.
"Nous prévoyons une croissance économique de 5% à 6% durant la prochaine année" grâce à la levée des sanctions et à la reprise économique, a encore déclaré M. Rohani.
Le gouvernement prévoit d'exporter 2.25 millions de barils de pétrole par jour à un prix de 40 dollars (36,3 euros). Selon les chiffres officiels, l'Iran a d'ores et déjà augmenté ses exportations de pétrole et de condensats (hydrocarbures liquides, ndlr) à 1,75 million de barils au cours du mois dernier.
"Les gens veulent que toutes les sanctions soient levées. Nous pouvons autoriser nos équipes à négocier sur d'autres sujets et nous parviendrons aussi à un accord", a déclaré M. Rohani sans précisions.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur les grandes affaires politiques du pays, a déclaré à plusieurs reprises qu'après l'accord nucléaire avec les grandes puissances, il n'était pas question de négocier sur d'autres sujets avec les États-Unis.
Enfin, à propos des élections législatives du 26 février, M. Rohani a salué la forte participation des électeurs qui a atteint 62%. "Je suis content que dans toutes les tendances et groupes politiques, en général des candidats modérés ont été élus, ce qui est très important", a déclaré M. Rohani.
AFP/VNA/CVN