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L'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, brandit des photos des victimes syriennes de l'attaque chimique lors d'une session d'urgence à l'ONU, le 5 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le vote est prévu à 19h00 GMT mais, selon des diplomates, la Russie devrait utiliser son droit de veto. Ce serait alors la neuvième fois que Moscou --où se trouve actuellement le secrétaire d'État américain Rex Tillerson-- se sert de cette prérogative au Conseil de sécurité pour bloquer une action onusienne à l'encontre de la Syrie.
Le Royaume-Uni, la France et les États-Unis ont présenté plus tôt mardi 11 avril au Conseil un nouveau projet de résolution demandant une enquête sur cette attaque, malgré l'échec de négociations la semaine dernière.
Ce projet de résolution exige "une coopération complète dans l'enquête" sur l'attaque qui a eu lieu dans la localité de Khan Cheikhoun (Nord-Ouest), en zone opposante et jihadiste, avait indiqué en milieu de journée l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft sur Twitter.
Le Conseil de sécurité avait examiné la semaine dernière trois projets de résolution sans jamais passer au vote, en réponse à l'attaque chimique imputée au régime du président syrien Bachar al-Assad. Cette attaque a fait au moins 87 morts, dont 31 enfants.
Frappe de missiles américains Tomahawk
Le ministre des Affaires étranngères russe Serguei Lavrov, lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU, le 24 septembre 2014 à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En représailles, les États-Unis ont mené dans la nuit du 6 au 7 avril une frappe de missiles Tomahawk sur une base aérienne de l'armée syrienne, à partir de laquelle l'attaque chimique aurait été lancée selon l'administration américaine.
"Nous ne pouvons pas abandonner et nous devons essayer, de bonne foi, le mieux possible, d'avoir un texte condamnant l'attaque, et demandant une enquête approfondie", a déclaré mardi 11 avril l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre, à des journalistes.
Le président russe Vladimir Poutine a également appelé à une enquête approfondie par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) tout en suggérant que le président syrien était la cible de fausses accusations.
Le ministre turc de la Santé, Recep Akdag, a confirmé que les examens post-mortem des victimes montraient qu'elles avaient été exposées à du gaz sarin, un puissant agent neurotoxique.
AFP/VNA/CVN