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Des manifestants pro-kurdes demandent des "Armes pour l'YPG", à Hambourg, en Allemagne, le 1er novembre 2014. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur ces 204 combattants, 69 sont de nationalité allemande, indique une note du ministère en réponse à une question parlementaire sur ce sujet délicat, notamment pour les relations germano-turques.
Ces 204 volontaires ont rejoint, comme des centaines d’autres étrangers, les Unités de protection du peuple kurde (YPG), pièce maîtresse des Forces démocratiques syriennes, cette alliance soutenue par les États-Unis, mais considérée comme «terroriste» par Ankara.
Le ministère de l’Intérieur allemand estime que la moitié de ces combattants sont revenus en Allemagne, dont 43 possèdent la nationalité allemande.
Berlin, tout en dissuadant de rejoindre une zone en guerre, n’empêche pas ces volontaires de quitter le territoire pour se rendre en Syrie et estime par ailleurs que leur retour en Allemagne ne pose aucune menace sécuritaire, «contrairement à ceux qui reviennent des zones sous contrôle des islamistes en Syrie/Irak».
Le ministère de l’Intérieur indique que trois de ces volontaires partis d’Allemagne sont morts au combat, dont un Allemand nommé Anton Leschek, tué en novembre dans un bombardement turc censé être mené dans le cadre des frappes de la coalition internationale contre l’EI.
La députée Ulla Jelpke, du parti de gauche radicale Die Linke, qui avait sollicité le ministère de l’Intérieur sur la question, a qualifié de «scandaleux» le fait que Berlin n’ait pas demandé des comptes à l’armée turque pour cette frappe sur un fief kurde.
Les relations entre la Turquie et l’Allemagne, deux piliers de l’OTAN et deux partenaires sur la question migratoire, sont depuis l’été 2016 très tendues.
Berlin s’inquiète de la campagne lancée par le président turc Recep Tayyip Erdogan en Turquie et jusqu’en Europe pour renforcer ses pouvoirs.
AFP/VNA/CVN