Ce nouveau service baptisé «English on track», expérimenté depuis le mois de septembre dans six trains reliant la Champagne-Ardennes (est) à Paris, est proposé prioritairement aux voyageurs abonnés qui empruntent quotidiennement le train pour aller travailler.
Ce nouveau service, baptisé «English on track», est expérimenté depuis le mois de septembre dans six trains reliant la Champagne-Ardennes (Est) à Paris. |
«J’utilise l’anglais tout le temps dans mon métier et comme je rentre tard, prendre des cours est compliqué. Alors profiter de ce trajet pour me perfectionner est un gain de temps idéal», explique Jérôme Maillot, 29 ans, responsable des achats dans une société parisienne.
Habitué du train de 07h23, le jeune homme retrouve en gare de Reims d’autres élèves qui comme lui vont s’installer en première classe où un espace a été réservé au fond du wagon pour les 45 minutes de voyage en anglais avant l’arrivée en gare de l’Est.
«Welcome on this train, ready for the lesson ?», lance la professeure aux trois étudiants présents alors que le contrôleur annonce en français à tous les voyageurs la fermeture imminente des portes et le départ du TGV (train à grande vitesse).
Bientôt d’autres langues ?
«C’est presque un cours particulier et comme entre élèves on finit par se connaître, on a moins peur de parler de vive voix et on progresse vite», souligne Jérôme qui a opté pour 30 heures de cours quatre fois par semaine, financées par son employeur.
Quelques feuilles collées à une vitre en guise de tableau noir, une tablette numérique reliée à un haut-parleur pour des exercices de compréhension orale, le cours d’anglais s’articule autour de conversations thématiques alors que le train file à 338km/h en vitesse de pointe. À côté, d’autres voyageurs finissent leur nuit dans la lumière tamisée du wagon.
Le cours d’anglais s’articule autour de conversations thématiques alors que le train file à 338km/h en vitesse de pointe |
«Même si la leçon ne dure que 45 minutes, la régularité de la pratique permet une progression assez rapide et l’aspect convivial du train facilite les échanges», remarque Calum MacDougall, le directeur de l’institut linguistique SpeakWrite qui pilote le projet avec la SNCF.
Chaque cours rassemble un maximum de six élèves. Via le site Internet «englishontrack.co.uk» les élèves peuvent opter pour une formation de 30 heures de cours, dispensés deux, quatre ou cinq fois par semaine suivant les formules choisies et les trains concernés, pour un tarif de 690 euros, soit 23 euros de l’heure.
Selon David Potier, le directeur commercial en Champagne-Ardenne de la SNCF, «une évaluation sera effectuée dans le mois à venir avant une possible extension de l’opération à d’autres trains».
«Dans les wagons les places sont limitées mais en cas de forte demande, nous pourrons envisager d’étendre les cours aux trajets du retour le soir ou de proposer deux cours par train», estime-t-il.
«La Champagne-Ardenne est pilote pour cette opération qui va probablement être reprise dans d’autres régions et peut-être également dans d’autres langues», précise M. Potier.
AFP/VNA/CVN