EADS supprime 5.800 postes en Europe dans ses activités Défense et Espace

Le géant européen de l'aéronautique EADS a annoncé le 9 décembre la suppression de 5.800 postes sur trois ans dans ses activités Défense et Espace en Europe, pour renforcer sa compétitivité.

Siège du géant européen de l'aéronautique EADS à Paris.

Le nombre potentiel de licenciements secs pourrait atteindre 1.450 en trois ans, selon une évaluation de la direction.

Le ministre français du Travail, Michel Sapin, a assuré pourtant le 9 décembre sur la chaîne de télévision France 3 qu'il n'y aurait "aucun licenciement". Le président exécutif d'EADS, Tom Enders, s'est montré plus évasif dans le quotidien français Libération du 10 décembre : "je ne peux pas l'affirmer, nous ferons tout pour l'éviter".

Une source industrielle a précisé que l'Allemagne était le pays le plus touché avec environ 2.600 postes supprimés, contre environ 1.700 en France, 700 au Royaume-Uni et 600 en Espagne, des chiffres confirmés par Tom Enders dans Libération mais qui sont des approximations, d'où un total différent du total officiel.

EADS, qui se rebaptise au 1er janvier groupe Airbus, a présenté le 9 décembre en Allemagne au comité d'entreprise européen un plan très attendu de réorganisation de ses activités militaires et spatiales au sein d'une nouvelle division Airbus Defence and Space. Ce projet prévoit des regroupements de sites dans les quatre pays concernés.

La direction précise qu'elle va proposer de redéployer 1.500 postes dans les deux autres divisions, Airbus et Eurocopter, rebaptisée Airbus Helicopters, et mettre fin à quelque 1.300 contrats temporaires. Après des mesures de départs volontaires elle estime à "entre 1.000 et 1.450" le nombre de licenciements sur trois ans.

Tom Enders a annoncé dans Libération la fermeture du site bavarois d'Unterschleissheim et de celui situé dans le XVIe arrondissement de Paris, boulevard de Montmorency.

La direction a justifié les suppressions de postes par le besoin de gagner des marchés dans les pays émergents, mais le syndicat français Force Ouvrière (FO), le premier des syndicats à réagir, a dénoncé une course à la rentabilité financière.

"Nous devons renforcer la compétitivité de nos activités spatiales et de défense, et nous devons le faire maintenant", a déclaré Tom Enders dans un communiqué du groupe.

"Compte tenu de la décroissance de nos marchés traditionnels, nous devons d'urgence améliorer notre accès aux clients internationaux et aux marchés en croissance. Pour cela, il nous faut réduire les coûts, éliminer les duplications de produits et de ressources, créer des synergies dans nos opérations et notre portefeuille de produits, et mieux cibler nos efforts de recherche et développement. C'est précisément ce que vise le plan de réorganisation et d'intégration de notre pôle Défense et Espace", a précisé M. Enders.

AFP/VNA/CVN

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