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Des partisans de Dilma Rousseff suivent la procédure de destitution de la présidente au Sénat à Brasilia, le 31 août. |
Son avocat et ex-ministre de la Justice, José Eduardo Cardozo, qui l'a défendue fermement depuis le début de la procédure, a exigé auprès du Tribunal suprême fédéral (STF) "la suspension immédiate de la décision du Sénat qui a condamné pour crime de responsabilité la présidente de la République".
Il a également réclamé "un nouveau procès" et le retour à un poste de président par intérim de Michel Temer, 75 ans, l'ancien vice-président de Mme Rousseff devenu le 31 août le nouveau dirigeant du Brésil.
Une large majorité des sénateurs avaient voté sans surprise le 31 août en faveur de la destitution de la présidente de gauche, pour maquillage des comptes publics.
Mais ils ne lui ont pas retiré ses droits civiques, ce qui lui permet d'exercer une fonction publique et d'être candidate à des élections.
Ce que regrettent plusieurs partis favorables à la destitution, qui ont déposé un recours devant le STF. "L'approbation de l'impeachment est en elle-même suffisante pour rendre inéligible l'ex-présidente", avancent dans un communiqué conjoint les partis de droite PSDB, DEM et PPS.
Dilma Rousseff, 68 ans, clame son innocence et dénonce un "coup d'État" parlementaire orchestré par l'opposition de droite et Michel Temer.
C'est lui qui avait assumé le pouvoir le 12 mai quand la première femme à avoir été élue à la tête du Brésil, en 2010, puis réélue de justesse en 2014, avait été écartée dans l'attente du vote crucial le 31 août.