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Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump lors d'un meeting consacré à l'immigration clandestine, le 31 août à Phoenix, en Arizona |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le candidat républicain à la Maison Blanche a notamment contredit le 31 août le président Enrique Peña Nieto, qui a affirmé sur Twitter que le Mexique refuserait quoi qu’il arrive de financer la construction du mur que Donald Trump promet de construire à la frontière pour tarir le flot de clandestins en provenance d’Amérique latine.
"Le Mexique paiera pour le mur, croyez-moi, à 100%", a déclaré Donald Trump lors d’un grand meeting consacré exclusivement à l’immigration clandestine à Phoenix, dans l’Arizona, État frontalier du Mexique.
Quelques heures plus tôt, à Mexico, Donald Trump avait vanté lors d’une courte conférence de presse les qualités de l’"incroyable" peuple mexicain et témoigné de son admiration pour les Américains d’origine mexicaine.
Lors de cette visite éclair de trois heures, à l’invitation du président Peña Nieto, M. Trump a tenté de convaincre les Américains de sa stature d’homme d’État, avec une certaine réussite : c’était la première fois qu’il rencontrait, en tant que candidat, un dirigeant étranger.
"L’immigration illégale est un problème pour le Mexique ainsi que pour nous", avait-il déclaré, cherchant à trouver un terrain d’entente, notamment sur le trafic de drogue.
"Beaucoup de vies pourraient être sauvées des deux côtés de la frontière" a dit M. Peña Nieto, qui a tout de même fait valoir que les Mexicains vivant aux États-Unis méritaient "le respect de tous".
En dépit du discours incendiaire de Donald Trump tenu après leur rencontre, le président mexicain a estimé qu’"il y a un changement de ton, une reconnaissance de l’importance du Mexique", tout en admettant que cette première réunion "ne va pas modifier toutes les positions" du candidat républicain à l’égard du Mexique. Mais la visite surprise a été vivement critiquée au Mexique, où Donald Trump est impopulaire.
"Voici la phrase qui résume la visite de #Trump à Mexico : +humiliation à domicile+", a tweeté la chroniqueuse Denise Dresser.
Le parti de gauche PRD a déploré sur Twitter "la honteuse et déplorable image présidentielle donnée par Enrique Peña Nieto".