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L'ex-ministre de l'Économie Emmanuel Macron, le 30 août à Paris |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Son départ du ministère de l'Économie "n'est pas un choix de convenance", ni "contre le gouvernement ou le président", mais "de cohérence", qui n'a rien à voir, assure-t-il, avec la décision du président de la République de se représenter ou pas. "François Hollande prendra, comme il l’a dit, sa décision en décembre. Ce n’est pas l’explication de mon départ".
"Si je pars, c’est parce que c’est l’idée que je me fais de la responsabilité politique et de la fidélité à ce que je suis. Je pars afin d’être cohérent, libre et responsable", déclare M. Macron, qui lâche au passage, de façon sibylline, avoir quitté une première fois François Hollande en juillet 2014 (il travaillait alors à ses côtés à l'Élysée) "en conscience" et "pour des raisons qui n'appartiennent qu'à eux deux".
Nommé à Bercy en août 2014, car le chef de l'État pensait qu'il avait "les qualités requises pour réformer, pour bouger les lignes", il souligne qu'il y a eu "au fil des mois, des désaccords dans la majorité gouvernementale, sur l’Europe, sur les réformes économiques et sociales et sur la réponse après les attentats", ce qui l'a "conduit à proposer un autre projet pour réconcilier celles et ceux qui se retrouvent dans le progressisme". "J’ai décidé en confiance de prendre mes responsabilités, j’ai pris mon risque" pour "construire un projet politique alternatif", insiste-t-il.
Sans citer de noms, M. Macron adresse une pique aux "vrais cyniques, qui œuvrent en espérant que le président perde".