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Des chars turcs se dirigent vers la frontière syrienne, le 25 août à hauteur de Karkamis, dans la région de Gaziantep. |
"Nous n'acceptons sous aucune circonstance", contrairement à ce que "certains porte-parole de pays étrangers disent, un compromis ou un cessez-le-feu entre la Turquie et les éléments kurdes", a déclaré le ministre des Affaires européennes Ömer Çelik, à propos de l'annonce faite la veille par les États-Unis.
"La république turque est un État souverain et légitime" qui ne peut être mis sur un pied d'égalité avec "une organisation terroriste", a ajouté le ministre cité par l'agence progouvernementale Anadolu, évoquant le PYD, le Parti de l'Union démocratique des Kurdes de Syrie.
Un accord de trêve avec le PYD est "hors de question", a pour sa part assuré le porte-parole de la présidence, Ibrahim Kalin, à la télévision.
Cependant, alors qu'Ankara avait annoncé dimanche avoir tué "25 terroristes" du YPG (Unités de protection du peuple, le bras armé du PYD), aucune frappe turque n'a été rapportée contre les milices kurdes depuis lundi après-midi 29 août. L'accord provisoire de cessez-le-feu prévoyait une trêve à partir de 21h00 GMT le 29 août, selon des rebelles syriens.
Les forces turques ont en revanche poursuivi leur offensive contre le groupe jihadiste État islamique (EI) dans le Nord syrien.
Ankara a lancé une offensive sans précédent depuis le début de la guerre en 2011 en Syrie, envoyant ses F-16 et ses chars chez son voisin.
L'opération, entrée le 31 août dans sa deuxième semaine, a pour but officiellement de faire reculer les combattants de l'EI mais aussi les milices kurdes. Mais elle s'est concentrée sur les Kurdes dont Ankara redoute qu'ils forment une région continue autonome le long de la frontière.