Des vidéos de Ben Laden rendues publiques

Les États-Unis ont diffusé le 7 mai des images vidéo d'Oussama Ben Laden, trouvées dans la maison où il a été tué au Pakistan et où il aurait séjourné ces cinq dernières années, selon l'une des épouses du chef d'Al-Qaïda.

Ces images provenant du matériel saisi dans sa villa d'Abbottabad par les forces spéciales américaines, ont été présentées à des journalistes, sans le son, lors d'une conférence de presse à Washington.

L'une des vidéos, dont la date de réalisation n'a pas été déterminée, montre Ben Laden, la barbe blanche, le crâne recouvert d'un bonnet noir, blotti dans une couverture marron, en train de regarder la télévision par satellite.

Assis par terre, il utilise sa télécommande pour passer d'une chaîne à l'autre, s'arrêtant sur les canaux qui diffusent des images de lui.

Une autre vidéo, réalisée vraisemblablement entre le 9 octobre et le 5 novembre 2010 selon les responsables américains, montre Ben Laden s'adressant à une caméra comme lors des messages vidéo qu'il transmettait périodiquement depuis 10 ans. Ben Laden y porte sa barbe teinte en noir.

Les vidéos et les autres documents saisis par les forces spéciales américaines (disques durs, CD-ROM, etc.) constituent la "plus importante" saisie jamais réalisée s'agissant d'un chef d'Al-Qaïda, a affirmé un haut responsable du renseignement, selon qui Ben Laden restait un "chef actif d'Al-Qaïda" et continuait de fournir des instructions au groupe.

Le grande quantité de documents saisis justifie "combien il était important" de traquer le chef d'Al-Qaïda, a estimé le directeur de la CIA, Leon Panetta, dans un communiqué.

La plus jeune des trois femmes de Ben Laden présentes dans la villa d'Abbottabad a déclaré que le chef d'Al-Qaïda et sa famille avaient vécu dans cette propriété ces cinq dernières années et qu'il n'avait "jamais quitté cette maison", selon un enquêteur pakistanais, précisant que ces déclarations n'avaient pas encore été corroborées.

Al-Qaïda a, de son côté, juré de poursuivre "le jihad" pour venger son chef. "Le cheikh combattant (...) Abou Abdallah, Oussama Ben Mohamed Ben Laden a été tué (...) par les balles de la trahison et de l'apostasie", écrit l'organisation islamiste dans un communiqué confirmant la mort de son chef.

Dans ce texte, signé du commandement général de l'organisation et daté de le 3 mai, la nébuleuse extrémiste promet que "le sang" de Ben Laden "n'aura pas été versé en vain et qu'il sera une malédiction pour les Américains et leurs agents".

Et en Somalie, les insurgés islamistes radicaux shebab, qui ont fait allégeance à Al-Qaïda, ont promis le 7 mai de "poursuivre la guerre sainte contre les infidèles" et de mourir en martyrs comme leur "vénéré leader" Ben Laden.

Des menaces prises au sérieux par Barack Obama, dont le porte-parole Jay Carney a réagi en disant que les Américains étaient "extrêmement vigilants quant à cette éventualité".

Le 6 mai, le rapporteur spécial de l'ONU sur les exécutions arbitraires et sommaires, Christof Heyns, et le rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, Martin Scheinin, ont appelé les États-Unis à préciser les circonstances de la mort d'Oussama ben Laden.

"Les actes de terrorisme sont l'antithèse des droits de l'homme, en particulier du droit à la vie. Dans certains cas exceptionnels, l'usage de la force létale peut être acceptable en dernier recours afin de protéger des vies, même dans le cadre d'opérations contre des terroristes. Néanmoins, la norme veut que les terroristes soient traités comme des criminels, par un procédé légal de l'arrestation, un procès et une punition décidée par voie de justice", ont déclaré le 6 mai Christof Heyns et Martin Scheinin dans un communiqué.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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