Inquiétude à Misrata après la fin de l'ultimatum

Les habitants étaient inquiets le 4 mai à Misrata, assiégée depuis plus de deux mois par les forces pro-Kadhafi, après l'expiration d'un ultimatum fixé par le gouvernement libyen aux opposants pour se rendre et le blocage du port, seule voie de ravitaillement pour cette ville.

Dans le fief des opposants de Benghazi (Est), un attentat à la voiture piégée a eu lieu à 200 mètres du siège du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, faisant deux blessés légers, selon un porte-parole des opposants et des médecins. Il s'agit du premier attentat à Benghazi depuis le début de l'insurrection libyenne mi-février.

"Une Chevrolet blanche a explosé juste avant la prière du soir", a raconté un journaliste libyen, Nasser Warfouli, sur les lieux. "On ne sait pas qui a fait ça".

À Misrata, la journée de mardi (le 3 mai) a été relativement calme après une offensive des forces du dirigeant Mouammar Kadhafi le 2 mai contre la 3e ville du pays, à 200 km à l'est de Tripoli.

Pour la première fois depuis longtemps, aucun obus ni roquette ne sont tombés sur la ville mardi, ont indiqué des sources des opposants, précisant que les combats se concentraient autour d'Al-Ghiran et Zawiyat al-Mahjoub, faubourgs proches de l'aéroport, comme ces derniers jours.

Ce calme est sans doute lié aux destructions infligées le 2 mai par l'OTAN, qui a annoncé avoir détruit autour de Misrata 12 stocks de munitions et trois engins d'artillerie autopropulsés.

La ville est depuis des semaines le théâtre de combats entre opposants et forces loyales au colonel Kadhafi.

Dans les rues, l'ambiance, qui était à l'euphorie après le 25 avril quand les forces gouvernementales avaient été chassées de la ville, est désormais lourde.

L'ultimatum fixé le 6 mai par le gouvernement libyen aux opposants de cette ville clé pour se rendre en échange d'une amnistie a expiré le 4 mai à 00h00 (22h00 GMT), a annoncé le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaïm, tout en souhaitant qu'il soit prolongé d'un jour ou deux. Les opposantsavaient immédiatement rejeté cette proposition.

Selon Khaled Kaïm, 400 personnes ont déposé les armes à Misrata, mais cette affirmation n'a pu être vérifiée.

Trois fortes explosions ont été ressenties tôt le 4 mai à Tripoli alors que la capitale libyenne était survolée par des avions, quelques jours après le raid de l'OTAN qui a tué l'un des fils de Mouammar Kadhafi. M. Kaïm a profité de sa conférence de presse pour affirmer que le colonel Kadhafi était "en bonne santé".

Un haut responsable de l'OTAN a démenti le 3 mai une impasse dans le conflit en Libye, appelant à plus de patience pour la mission de l'alliance.

"Une mission de ce type est une mission délibérée et elle doit prendre du temps ... Quelques choses positives se produisent tous les jours. Avec nos frappes, avec notre embargo sur les armes, avec notre protection du peuple libyen, nous nous approchons de nos objectifs définitifs", a déclaré le vice-amiral italien Rinaldo Veri lors d'une vidéoconférence depuis Naples, en Italie.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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