"Nous sommes d'accord pour renforcer les contrôles des frontières intérieures dans certains cas, mais seulement lors de circonstances exceptionnelles" a déclaré M. Papoutsis, cité dans un communiqué.
"Cette politique est déjà appliquée par la Grèce dans les ports d'Igouménitsa et de Patras, malgré les critiques émises jusqu'ici par la Commission européenne" a-t-il relevé.
Situés sur la côte Ouest du pays, en mer Ionienne, ces ports relient la Grèce à l'Italie et servent souvent de point de transit des migrants vers l'Europe occidentale.
La déclaration de M. Papoutsis intervient quelques heures après la publication par la Commission européenne d'une proposition sur le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières nationales sous la pression de la France, préoccupée par l'arrivée de migrants tunisiens passés par l'Italie.
M. Papoutsis a plaidé en faveur de l'accord de Schengen qui garantit "la libre circulation des citoyens européens et la création d'un espace de sécurité pour les peuples européens". "La Grèce ne va en aucun cas consentir à un retour en arrière de l'Europe, qui renversera l'acquis communautaire" , a-t-il souligné.
Selon les propositions de la Commission, le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières nationales pourra être autorisé en cas de "défaillance" d'un État dont les confins sont les frontières extérieures de l'Union européenne (UE) ainsi que lorsqu'une partie de la frontière extérieure de l'UE est soumise à une pression migratoire "forte" et "inattendue". Paris a immédiatement salué ces propositions.
Toutefois, la commissaire chargée des questions d'immigration, Cecilia Malmström a averti que la possibilité de rétablir temporairement des contrôles aux frontières nationales devrait être "une décision européenne avec des critères précis (...) sinon on risque de mettre en danger tout le système" .
Un premier débat est prévu lors d'une réunion extraordinaire des ministres européens de l'Intérieur le 12 mai à Bruxelles.
AFP/VNA/CVN