"C'est une bataille gagnée par les Américains dans une guerre contre le terrorisme, ce n'est pas la fin de cette guerre et c'est néanmoins l'effondrement d'un symbole très important", a déclaré M. Fillon sur la télévision France 2.
"Nous avons donné dès le 2 mai des instructions à nos ambassades dans les pays les plus sensibles pour renforcer la sécurité (...) des lieux, des ambassades et consulats, des écoles, des lycées, et puis également des entreprises françaises dans les zones les plus dangereuses", a souligné M. Fillon.
Le Premier ministre français a en outre demandé "instamment" aux Français "de ne pas se rendre dans les zones à risque qui sont mentionnées sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères". "La mort de Ben Laden doit renforcer les efforts de la communauté internationale, mais ce n'est pas l'aboutissement", a-t- il ajouté.
Concernant la menace en sol français, M. Fillon a relevé que la France était "quasiment au niveau maximum de vigilance puisque nous sommes au niveau rouge de Vigipirate" (Le plan Vigipirate destiné à prévenir des attentats terroristes, compte quatre niveaux correspondant à quatre couleurs : jaune, orange, rouge et écarlate, NDLR).
"Nous resterons à ce niveau, mais naturellement les services de renseignements, les services de sécurité, ont des instructions pour être plus vigilants", a poursuivi François Fillon.
S'agissant de l'opération militaire français en Afghanistan où se trouvent environ 4.000 militaires français, le Premier ministre français a assuré que la France maintient son rythme dans les opérations dans ce pays.
"Nous ne sommes pas en Afghanistan pour rechercher Ben Laden, nous sommes là pour établir l'état de droit pour que l'Afghanistan ne soit plus le foyer terroriste international. Aujourd'hui nous n'avons pas atteint tout l'objectif que nous avions fixé", a-t-il dit.
Il a souligné qu'il y a encore un long chemin à faire pour que l'armée et la police afghanes puissent prendre le contrôle de la situation en matière de la sécurité.
XINHUA/VNA/CVN