États-Unis : pas de diffusion des photos sur Ben Laden

Le président Barack Obama s'est rendu le 5 mai à Ground Zero, site des attentats du 11 septembre à New York, quatre jours après l'élimination d'Oussama Ben Laden tué par un commando américain au Pakistan.

La bataille ne finit pas avec la mort de Ben Laden, a déclaré le 5 mai la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton. "N'oublions pas que la bataille pour arrêter Al-Qaïda et ses alliés ne s'arrête pas avec une mort" , a-t-elle souligné, même si cette mort constitue "un message sans équivoque de la ferme détermination de la communauté internationale de s'opposer au terrorisme" .

Le 5 mai, Barack Obama "veut rencontrer les familles des victimes et les secouristes à huis clos" , selon son porte-parole, Jay Carney. "Il veut les voir, partager ce moment si important et signifiant, un moment aigre-doux pour de nombreuses familles de victimes" du 11 septembre.

L'idée, selon la Maison Blanche, n'est pas de "parader", mais de rendre hommage aux victimes du 11 septembre, qui ont donné le coup d'envoi de la guerre de Washington contre Al-Qaïda.

Le président américain a annoncé qu'il avait décidé de ne pas publier les photos du cadavre de Ben Laden, alors que les États-Unis assurent avoir fait une "impressionnante" moisson de renseignements dans sa villa.

"Laisser des preuves photographiques dans la nature" pourrait servir "d'outil d'incitation (à la violence) ou de propagande. Ce n'est pas dans notre genre. Nous n'arborons pas ce genre de choses comme des trophées" , a déclaré M. Obama, cité par son porte-parole.

La Maison Blanche réfléchissait, depuis l'élimination le 1er mai de l'homme le plus recherché du monde, à l'opportunité de publier ces photos qualifiées d' "atroces".

"Il n'y a aucun doute sur le fait que Ben Laden est mort. Il n'y a certainement pas de doutes parmi les membres d'Al-Qaïda sur sa mort. Et nous ne pensons pas qu'une photographie fasse quelque différence que ce soit" , a estimé le président américain.

"Ce n'est pas dans notre intérêt pour la sécurité nationale de permettre (la publication) de ces images, pour qu'elles deviennent comme dans le passé des icônes servant à mobiliser contre les États-Unis" , a observé M. Carney.

Quatre jours après l'élimination de l'instigateur des attentats du 11 septembre par 79 hommes des forces spéciales américaines, les États-Unis cherchent à faire "parler" des dizaines de disques durs, ordinateurs et clés USB saisis dans sa résidence.

Avant de quitter Abbottabad, le commando américain a pris soin d'emporter tout ce qui pouvait constituer une source de renseignements. La quantité est "impressionnante", selon le directeur de la CIA, Leon Panetta.

Il s'agit surtout de "détecter les menaces en cours" et d'atteindre "d'autres cibles de grande importance au sein d'Al-Qaïda" comme son n°2, Ayman al-Zawahiri, selon Michael Leiter, qui dirige le Centre national antiterroriste américain.

Les Égyptiens au sein d'Al-Qaïda, conduits par Al-Zawahiri, auraient guidé les Américains jusqu'à Ben Laden en raison de divergences entre les deux hommes à la tête du réseau, affirme le 5 mai le journal saoudien al-Watan.

Citant "une source régionale intimement liée au dossier du terrorisme" , le quotidien affirme que le messager, que les services de renseignement américains filaient et qui leur a permis de retrouver la trace de Ben Laden, travaillait en fait pour Zawahiri.

AFP/VNA/CVN

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