Virus : l'Angleterre allège les restrictions, l'Inde épuisée menacée par un cyclone

L'Angleterre franchit lundi 17 mai une étape majeure de son déconfinement, deux jours avant la France, malgré l'inquiétude face au variant indien tandis que la pandémie de COVID-19 continue de progresser en Inde, menacée en outre par un violent cyclone.

>>Le nombre quotidien de nouveaux cas est inférieur à 300.000 pour la première fois depuis le 21 avril

>>Nouveau record quotidien de près de 10.000 cas, principalement en prison

>>Sanofi publie des résultats positifs de phase 2 pour son candidat-vaccin

Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 16 mai à 10h00 GMT.

Les Anglais pourront désormais dîner à l'intérieur d'un restaurant, aller au pub ou assister à un match de foot au stade. Les retrouvailles à la maison sont de nouveau autorisées - mais limitées à six personnes ou deux foyers maximum -, de même que les vacances à l'étranger, même si seules quelques destinations sont exemptées de quarantaine au retour.

Certains vacanciers n'ont pas perdu de temps, comme Keith et Janice Tomsett, un couple de retraités âgés de 72 et 71 ans "impatients" de partir sur l'île portugaise de Madère, une des rares destinations non soumises à la quarantaine au retour au Royaume-Uni. "Après 15 mois à être restés enfermés, ça fait énormément de bien", a témoigné M. Tomsett, interrogé par l'agence PA à l'aéroport de Gatwick.

Pays le plus meurtri d'Europe par la pandémie de coronavirus avec près de 128.000 morts, le Royaume-Uni a vu sa situation sanitaire nettement s'améliorer après un strict confinement durant l'hiver et une campagne de vaccination menée tambour battant qui a englobé près de 40% de la population adulte. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a salué ce nouveau "jalon", mais a appelé à l'aborder avec "une grande dose de précaution". Il a souligné que la propagation du variant indien était placée "sous étroite surveillance" et que des "mesures rapides" étaient prises pour le contrer.

Le nombre de cas attribués au variant B1.617.2 au Royaume-Uni a plus que doublé en une semaine, à plus de 1.300 la semaine dernière. S'il s'avère très contagieux, la levée de presque toutes les restrictions en Angleterre, prévue le 21 juin, pourrait être remise en question, a indiqué le dirigeant conservateur.

Libertés retrouvées en France

La France est elle aussi à l'aube d'une semaine de libertés retrouvées, au moment où l'épidémie ralentit et où la campagne de vaccination atteint les 20 millions de premières injections. À partir de mercredi 19 mai, le couvre-feu sera repoussé de 19h00 à 21h00 et ce sera l'heure des réouvertures, avec une jauge réduite, des cinémas, des musées, des théâtres, des parcs zoologiques, des bibliothèques et de l'ensemble des commerces.

Quant aux bars et restaurants, seules leurs terrasses seront autorisées, à 50% de leur capacité et avec des tables de six maximum. Côté épidémie, les signes sont encourageants, avec un nombre de malades du COVID en services de réanimation en baisse continue (4.255 dimanche, contre 5.005 une semaine plus tôt) et un nombre de contaminations en baisse également. Mais si la courbe s'inversait de façon inquiétante, le président Emmanuel Macron a prévenu que des "freins d'urgence" pourraient être activés, alors que le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a souligné que le pays n'était pas "à l'abri" d'une quatrième vague.

Un enseignant explique à ses élèves comment utiliser un test anti-COVID à Bonn en Allemagne le 17 mai.

La pandémie de coronavirus a déjà fait plus de 3,3 millions de morts dans le monde, et continue de faire des ravages en Inde, où les hôpitaux sont saturés, les personnels soignants à bout de force et l'oxygène et les médicaments manquent.

"Les cas explosent"

Le vaste pays de 1,3 milliard d'habitants a recensé lundi 17 mai 4.100 décès et près de 280.000 nouveaux cas de Covid au cours des dernières 24 heures, portant à près de 25 millions le total des contaminations depuis le début de la pandémie. Et les efforts déployés pour lutter contre cette deuxième vague de la pandémie sont fragilisés par l'approche du cyclone Tauktae, en passe de s'abattre lundi 17 mai sur l'Inde.

Bombay, capitale de l'État du Maharashtra, est déjà inondée. Les autorités ont dû fermer lundi 17 mai l'aéroport pendant plusieurs heures et demandé à la population de rester à l'abri après avoir dû, dimanche 16 mai, évacuer 580 malades du COVID "vers des lieux plus sûrs" depuis trois hôpitaux de campagne. Ailleurs en Asie, les autorités de Singapour ont imposé de nouvelles restrictions, dont la fermeture des écoles, face à une augmentation des cas. Et à Taiwan, relativement épargné jusqu'à présent par la pandémie, les écoles seront fermées à Taipei à partir de mardi 18 mai.

"Nous nous inquiétons de ce que la poussée en Inde ne soit qu'un précurseur de ce qui va se produire ailleurs", a estimé lundi 17 mai l'UNICEF. "Les cas explosent et les systèmes de santé sont mis à rude épreuve dans des pays proches comme le Népal, le Sri-Lanka et les Maldives ou lointains comme l'Argentine et le Brésil", a ajouté l'agence onusienne dans un communiqué.

Elle a estimé que les pays du G7 et des membres de l'UE seraient en mesure de donner plus de 150 millions de doses de vaccins anti-COVID à des pays défavorisés, pour tenter de combler en partie l'inégalité vaccinale face à la pandémie.


AFP/VNA/CVN

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