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Les femmes policières conduisent habilement sur des pistes accidentées. |
Photo : CTV/CVN |
Dès ses premiers jours, le Centre national de formation à la lutte contre le terrorisme a compté sur la présence de trois femmes policières, qui ont à leur actif de nombreuses réalisations exceptionnelles.
Dans un coin de la forêt de Quang Yên, province septentrionale de Quang Ninh, où les forces antiterroristes ont établi leur camp d’entraînement, trois femmes en tenues de camouflage s’entraînent au tir. Elles se déplacent avec souplesse entre les positions, franchissent les obstacles avec aisance, visent et tirent avec rapidité et précision.
Talentueuses et courageuses
Les trois caporales Ngô Thi Dung, Triêu Thi Yên et Nguyên Thi Mo sont des femmes de la première unité de la force de police mobile chargée de la formation à la lutte contre le terrorisme et la rébellion armée.
La caporale Dung, âgée de 26 ans et originaire de la province de Bac Giang (Nord), nous a fait part de son expérience : “Pendant les exercices de tir, nous devons toujours être totalement concentrées. Je me souviens encore de la première fois où j’ai tenu un fusil AK. Maintenant, nous nous y sommes habituées. Les armes semblent plus légères, nos oreilles sont habituées aux coups de feu, et nous sommes même habituées à l’odeur épaisse de la poudre. Nous savons toutes les trois utiliser les différents types d’armes de l’inventaire d’entraînement ”.
De gauche à droite : les trois caporales Ngô Thi Dung, Triêu Thi Yên et Nguyên Thi Mo. |
Photo : CTV/CVN |
Le directeur du centre, le colonel Triêu Van Minh déclare que les trois femmes policières se sont toutes engagées en février 2022, après avoir servi dans des unités spéciales de la police. Après s’être entraînées au sein de l’équipe de tir, elles ont exprimé leur désir de rester dans l’unité pour poursuivre leur formation au sein de l’équipe de lutte contre le terrorisme.
Que ce soit pendant les chaudes journées d’été ou les froides journées d’hiver, les trois femmes policières participent à des exercices d’entraînement complets, suivant un plan commun avec leurs homologues masculins. Face à des exercices rigoureux et de haute intensité, tels que l’escalade et la corde, elles doivent se battre encore plus que leurs homologues masculins de par leur infériorité sur le plan physique.
Triêu Thi Yên, 25 ans, de la province de Bac Kan, raconte qu’elle pleure souvent avant un nouvel exercice d’entraînement. “Je ressens souvent de l’appréhension avant de relever les défis. La première fois que j’ai été entraînée à descendre en rappel depuis le 27e étage d’un immeuble avec mes coéquipiers, j’ai ressenti une certaine anxiété en regardant en bas. Malgré mon appréhension, j’ai fait face à ma peur et j’ai exécuté la manœuvre rapidement et en toute sécurité”, partage-t-elle.
“Le sentiment de voir mes coéquipiers masculins accomplir des choses que je ne peux pas faire est très frustrant. Une fois que l’on fait partie de la force antiterroriste, il n’y a pas de place pour la faiblesse. Nous devons endurer les épreuves pour montrer que nous sommes à la hauteur des exigences de la mission”, ajoute-t-elle.
Pour Nguyên Thi Mo, 25 ans, originaire de la zone rurale de la province de Phu Yên (Nord), son premier défi lorsqu’elle a rejoint la force antiterroriste fut de s’adapter au froid hivernal. Elle raconte : “Je me suis entraînée pour surmonter le froid. Nous suivons un régime alimentaire nutritif strict et un programme d’entraînement complet, ce qui nous permet d’améliorer notre condition physique jour après jour. Lors des marches nocturnes, nous portons le même poids que nos coéquipiers masculins, quelle que soit leur charge”.
“Dès notre arrivée au centre, nous avons toutes les trois appris, en une seule après-midi et sous la direction des instructeurs de formation, à conduire hors des routes. Maintenant, nous sommes capables de conduire habilement sur des sentiers accidentés, en montée ou en déscente à travers la forêt”, ajoute-t-elle.
Plus difficile, plus déterminées
Que ce soit pendant les chaudes journées d’été ou les froides journées d’hiver, les trois femmes policières participent à des exercices d’entraînement complets, suivant un plan commun avec leurs homologues masculins. Photo : CTV/CVN |
Les blessures sont fréquentes sur le terrain d’entraînement. Les femmes policières ont été blessées par les AK qu’elles portaient sur le dos, elles sont tombées lors d’exercices d’escalade, elles se sont emmêlées dans les fils barbelés. Malgré cela, elles ont supporté la douleur pour continuer leur entraînement, elles ont fait preuve d’un esprit combatif et de leur volonté de devenir plus fortes jour après jour.
En dehors des heures d’entraînement, les trois femmes s’adonnent aux arts martiaux, au karaté, au volley-ball et au football avec leurs coéquipiers masculins. Depuis qu’elles ont rejoint la police, elles accordent peu d’importance aux vêtements et à la mode. Leurs cheveux sont attachés toute la journée et ne sont détachés que le soir.
Interrogées sur leurs premiers jours dans la police, les trois ont répondu que c’était leur destin. Les parents de la policière Yên ont encouragé leur fille à rejoindre la police, tandis que pour Mmes Dung et Mo, elles ne l’ont révélé à leurs familles qu’à la dernière minute.
Les caporales Dung et Mo ont longtemps rêvé de devenir policières. Bien qu’elles aient obtenu des diplômes en médecine et en soins infirmiers, elles ont caché à leurs parents leur décision de s’enrôler dans la force armée. C’est lorsqu’elles ont reçu leurs uniformes policiers qu’elles ont finalement avoué leurs intentions à leurs parents.
“Mes parents étaient constamment inquiets et me posaient sans cesse des questions pour savoir si j’avais bien réfléchi, car ils savaient que ce métier était très difficile. Je leur ai répondu que j’étais capable de le faire. Sachant qu’ils ne pourraient pas me faire changer d’avis, mes parents ont accepté à contrecœur”, se souvient Mme Mo.
La première fois que Mme Mo est rentrée chez elle en permission, sa mère l’a regardée et lui a dit qu’avant de s’engager dans la police, sa peau était aussi claire qu’une fleur de pomelo, alors qu’aujourd’hui elle est plus mince et bronzée. Selon elle, les femmes agents de l’antiterrorisme doivent être fortes et en bonne santé. Quelques bleus et égratignures ne sont rien. Aujourd’hui, ses parents sont rassurés et fiers de voir ce que leur fille est devenue.
Les trois femmes policières sont non seulement en excellente condition physique, mais elles ont également développé des compétences remarquables dans les arts martiaux militaires. |
Photo : CTV/CVN |
Après des mois d’entraînement rigoureux, les trois femmes policières sont non seulement en excellente condition physique, mais elles ont également développé des compétences remarquables dans les arts martiaux. Elles ont accumulé de nombreuses réalisations exceptionnelles. En effet, ces trois femmes ont remporté la médaille d’or dans l’épreuve de tir à courte distance lors de la compétition et d’arts martiaux pour les forces de combat du ministère de la Police en 2023. Les soldates Dung et Yên ont également remporté une médaille d’or pour leur performance au sein de la force des officiers de police.
Lors des Jeux de groupes d’émulation N°5 du Commandement de la police mobile en 2023, Dung a remporté la médaille d’argent dans l’épreuve de nage avec palmes tandis que Yên et Mo ont conjointement remporté la médaille d’or en course de fond de 3.000 m. De plus, Mo a également remporté une médaille d’argent en nage libre.
Dung a notamment été sélectionnée pour faire partie de l’équipe du ministère de la Police qui a participé à une compétition réunissant soldats, pompiers et policiers, au Bélarus en 2023.
“Dans une unité d’élite particulièrement efficace au combat, ces femmes policières ont contribué de manière significative aux résultats globaux de l’unité et méritent d’être appelées +roses d’acier+ dans la lutte contre le terrorisme”, souligne le colonel Minh.
Huong Linh - Huyên Trâm/CVN