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Ce site sacré du judaïsme, situé dans le Nord de la Cisjordanie occupée, a été incendié le 16 octobre au cocktail Molotov.
La flambée de violences qui a débuté le 1er octobre en Cisjordanie occupée et Jérusalem-Est, avant de s'étendre à la bande de Gaza, fait craindre une nouvelle intifada et ne semble pas s'apaiser, au point que l'ONU et les États-Unis, inquiets, ont appelé au calme.
Des Palestiniens lors de heurts avec les forces de sécurité israéliennes à Bethléem au sud de Jérusalem en Cisjordanie occupée, le 16 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le secrétaire d'État américain John Kerry a parlé séparément par téléphone, les 15 et 16 octobre, au président palestinien Mahmoud Abbas et au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour leur demander d'œuvrer à ramener le calme en Israël et dans les Territoires, selon un diplomate américain. M. Kerry a indiqué aux deux dirigeants qu'il espérait pouvoir les rencontrer bientôt, peut-être dans les prochains jours.
Depuis le 1er octobre, les violences ont fait, côté palestinien, 37 morts, dont plusieurs auteurs d'attaques à l'arme blanche, et des centaines de blessés, ainsi que sept morts et des dizaines de blessés côté israélien.
Quatre Palestiniens ont été tués le 16 octobre dans les Territoires palestiniens. L'un a été abattu après avoir poignardé et sérieusement blessé un soldat israélien en Cisjordanie occupée, en se faisant passer pour un journaliste. Un autre a été atteint par des tirs israéliens lors de heurts près de Naplouse. Deux autres ont subi le même sort dans la bande de Gaza alors qu'ils manifestaient avec des centaines d'autres près de la barrière isolant Israël de l'enclave palestinienne.
Des heurts violents ont par ailleurs mis aux prises Palestiniens et soldats israéliens en Cisjordanie occupée, à Bethléem, Ramallah et dans la poudrière
d'Hébron, non loin des lieux de l'agression par le prétendu journaliste.
Toutes les organisations palestiniennes avaient appelé après la grande prière hebdomadaire musulmane à un "vendredi de la révolution" en Cisjordanie et à Gaza, territoires séparés géographiquement par Israël et censés former un futur État palestinien.
Réactions de dirigeants
À l'ouverture à New York d'une session du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Israël et dans les Territoires palestiniens, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a "fermement condamné" cet "acte répréhensible".
À Washington, le président américain Barack Obama, "très inquiet", a condamné "toutes les violences contre des innocents". "Nous réaffirmons notre conviction qu'Israël a le droit de maintenir l'ordre et la loi et de protéger ses citoyens des attaques au couteau", a ajouté M. Obama lors d'une conférence de presse.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, soumis à une pression internationale grandissante, notamment de la part des États-Unis, pour condamner les attentats anti-israéliens, a qualifié d'acte "irresponsable" l'incendie du tombeau de Joseph.
Le rôle joué dans les tensions par l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, site sacré pour les musulmans et les juifs et situé dans la partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël, et le fait que nombre des victimes des attentats au couteau soient juives, suscite la crainte que la violence actuelle prenne un ton de plus en plus religieux.