Les pompiers luttaient dans les régions de Marathon, de Néa Makri, d'Ekali et de Daou sur le mont Pentélique, dernier rempart avant les faubourgs d'Athènes, a indiqué un porte-parole des pompiers. Ils sont épaulés par 12 avions bombardiers d'eau et 4 hélicoptères, a-t-il ajouté.
Deux avions italiens, un avion français et un hélicoptère chypriote participent aux opérations. Trois autres appareils français doivent renforcer dans la journée le travail des pompiers.
Plus de 500 hommes, dont 42 Chypriotes, et 132 véhicules sont sur place, ainsi qu'une centaine de camions citernes des municipalités ou de l'armée.
D'autres incendies de forêts font rage en Béotie au nord de la capitale où 5 hélicoptères ont été engagés, dans la région de Karystos au sud de l'île d'Eubée (Nord-Est d'Athènes) où 4 Canadair sont présents, ainsi que dans la région de Porto Germanos au nord-ouest de la capitale.
Le travail des pompiers est rendu particulièrement périlleux en raison de vents violents de force 7 sur l'échelle de Beaufort (de 50 à 60 km/h).
Plus de 15.000 hectares de forêt ont été détruits depuis le 22 août, selon les autorités régionales. Le préfet d'Athènes, Yannis Sgourois, a évoqué sur une radio "l'indescriptible catastrophe écologique".
Un village de 150 maisons près de Marathon, lieu historique de la Grèce antique proche du principal réservoir d'eau de la capitale, a dû être évacué.
Les autorités ont aussi fait évacuer 2 hôpitaux pour enfants, une clinique psychiatrique, une maison de retraite et un camp de vacances dans les zones menacées par les incendies à l'Est d'Athènes, où pourtant de nombreux habitants refusaient de quitter leur maison pour lutter eux-mêmes contre le feu.
En raison des vents tournants, les incendies qui se propagent depuis le 22 août dans les banlieues résidentielles d'Agios Stefanos, d'Anthousa, de Gerakas et de Pallini, à moins de 30 km d'Athènes, menaçaient dimanche d'autres localités comme Penteli, Dionysos et Stamata, où vivent environ 60.000 habitants, ont dit les pompiers.
Sur les conseils de responsables locaux, de nombreux habitants ont fui, d'autres restaient pour protéger leurs habitations. "Hier, notre maison a été épargnée, mais le feu est revenu aujourd'hui", raconte Theofania Kassimati, une femme de 53 ans, qui a fui son domicile.
"Nous avons combattu le feu et sauvé nos maisons tout seuls", a expliqué à la chaîne NET un habitant du secteur de Koukounari, en arrosant avec un tuyau des broussailles asséchées. "Les pompiers nous ont dit d'évacuer pour ne pas être pris au piège, puis ils sont partis".
Le Premier ministre Costas Karamanlis a convoqué une réunion d'urgence du gouvernement et la fédération grecque du football a annulé tous les matches prévus ce week-end dans la capitale.
Ces incendies s'annoncent comme les plus graves depuis ceux d'août 2007, qui avaient fait 77 morts et détruit plus de 250.000 hectares, principalement dans le Péloponnèse et sur l'île d'Eubée.
AFP/VNA/CVN