>> La Bourse de Paris encore indécise
>> Plus forte chute de la Bourse de Paris en neuf mois, après la BCE
>> La Bourse de Paris recule sous les 6.500 points
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 progressait de 0,65%, ou de 42,11 points à 6.494,74 points, vers 09h45. La semaine passée, il a connu deux séances de forte baisse et conclu sur une perte hebdomadaire de 3,37%, sa pire semaine depuis le 23 septembre.
"Après une semaine éprouvante, en cette fin d'année, les marchés financiers devraient se +stabiliser+ et marquer une +pause+", anticipe Christian Parisot, pour le courtier Aurel BGC. "Mais les déclarations des banquiers centraux ont profondément affecté les anticipations de politiques monétaires et les scénarios économiques pour 2023", souligne-t-il.
La semaine passée, les Banques centrales américaine (Fed), européenne (BCE) et britannique (BoE) ont relevé leurs taux directeurs de 0,5 point de pourcentage, des hausses modérées par rapport aux précédentes, et ont réaffirmé que la lutte contre l'inflation n'était pas terminée.
Après avoir déjà relevé à quatre reprises ses taux d'intérêt directeurs depuis l'été, la BCE est prête "à aller au-delà pour vaincre l'inflation", même si l'objectif "n'est évidemment pas de provoquer une récession" économique, a averti samedi 17 décembre le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans un entretien au Journal du Dimanche.
"Les investisseurs deviennent de plus en plus conscients que le pivot (changement de direction, ndlr) des banques centrales n’est plus pour demain après leur dernière réunion", a commenté John Plassard, spécialiste en investissement pour Mirabaud.
La conséquence de ce resserrement monétaire opéré par les banques centrales pourrait être une récession de l'économie mondiale, ce qui se traduirait pour les marchés par une baisse des bénéfices des entreprises et donc une baisse des valorisations boursières.
En France, la hausse du produit intérieur brut (PIB) va fortement décélérer, de 2,6% en 2022 à 0,3% en 2023, selon le scénario "le plus probable" retenu dans les projections macroéconomiques des trois prochaines années de la Banque de France.
Ce tassement sera suivi d'un rebond à 1,2% en 2024 - moins que le +1,8% anticipé précédemment - et la reprise se poursuivra en 2025 avec une croissance attendue à 1,8%. Lundi matin 19 décembre, les investisseurs prendront connaissance de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne en décembre. La semaine s'annonce calme, autant en données macroéconomiques qu'en publications d'informations d'entreprises.
Innate s'appuie sur Sanofi
Le groupe pharmaceutique français Sanofi et la biotech marseillaise spécialisée en immuno-oncologie Innate Pharma ont annoncé l'extension de leur partenariat dans le développement d'anticorps multispécifiques.
Innate recevra initialement 25 millions d'euros et Sanofi obtient une licence exclusive pour le développement, la fabrication et la commercialisation des futurs candidats-médicaments. L'action d'Innate Pharma grimpait de 15,98% à 2,38 euros et celle de Sanofi prenait 0,64% à 88,18 euros.
AFP/VNA/CVN