La Bourse de Paris recule sous les 6.500 points

La Bourse de Paris a conclu une troisième séance dans le rouge vendredi 16 décembre, continuant de subir de plein fouet les dernières décisions des banques centrales, les perspectives de décélération économique et d'inflation élevée pour l'an prochain.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a reculé de 1,08% à 6.452,63 points au lendemain d'une chute de plus de 3%, sa plus forte baisse depuis le 4 mars. Sur la semaine, il affiche une perte de 3,37%.

L'activité du secteur privé s'est contractée plus que prévu en décembre, pénalisée par le secteur des services, et atteint son niveau le plus bas depuis le mois de février 2021, selon l'indicateur PMI Flash publié vendredi 16 décembre par le cabinet S&P Global.

Une donnée reçue négativement par les acteurs de la Bourse de Paris déjà inquiets que les hausses de taux effectuées par les banques centrales ne poussent l'économie vers la récession.

"On a clairement un revirement de marché, provoqué par les banques centrales. Probablement que la fameuse hausse de Noël est à mettre aux oubliettes", observe Raphaël Thuin, responsable des stratégies de marchés des capitaux de Tikehau Capital.

Ces derniers jours, les banques centrales américaine et européenne "ont surpris voire choqué les marchés qui étaient animés par l'espoir d'une inflation qui reviendrait très rapidement à des niveaux plus acceptables et celui d'une récession qui serait faible et de courte durée en 2023", rappelle l'expert.

À la place de ce scénario, les investisseurs ont subi "la douche froide" par "des banquiers centraux déterminés à faire baisser l'inflation qui est trop élevée et qui justifie qu'une politique restrictive sur le plan monétaire soit maintenue sur la durée".

Cette semaine, les Banques centrales américaine (Fed), européenne (BCE) et britannique ont relevé leurs taux directeurs de 0,5 point de pourcentage, des hausses modérées par rapport aux précédentes.

Mais le message de la Fed et de la BCE en faveur de taux d'intérêt durablement plus élevés au détriment de la croissance a refroidi les investisseurs qui espéraient des signes d'une pause ou une fin prochaine du cycle de resserrement monétaire en cours.

En parallèle, "il y a de plus en plus de signaux qui font penser que le ralentissement économique est réel" mais le marché "est mal positionné par rapport à ce ralentissement" à en juger les anticipations de bénéfices d'entreprises qui restent "très optimistes" sur 2023, souligne l'expert.

"Entre deux morceaux de bûche, il faudra ouvrir grand les yeux et regarder ce que font les marchés", alors que les investisseurs entrent dans des semaines à faibles volumes d'échanges à l'approche des fêtes de fin d'année, conclut M. Thuin.

Les valeurs bancaires tirent leur épingle du jeu

Le secteur bancaire profitait du scénario de remontée des taux : BNP Paribas (+1,68%), Société Générale (+1,27%) et Crédit Agricole (+0,41%) ont été les seules valeurs dans le vert du CAC 40.

En revanche, la perspective d'une hausse des taux était défavorable au segment de l'immobilier : l'action du spécialiste de l'immobilier commercial Unibail s'est retrouvée en bas de l'indice (-4,74%).

AFP/VNA/CVN

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