De moins en moins d'espoir pour les victimes du séisme en Indonésie

L'espoir de retrouver des survivants s'amenuisait le 4 octobre en Indonésie près de 4 jours après le violent séisme dans l'île de Sumatra, qui aurait fait des milliers de victimes.

"Le nombre de morts confirmés est de 551 actuellement, mais il pourrait atteindre les 3.000", a déclaré le 4 octobre la ministre indonésienne de la Santé, Siti Fadilah Supari.

"Nous aurons des chiffres plus fiables dans 3 ou 4 jours", a-t-elle dit, tout en ajoutant : "Notre bilan est basé sur le décompte des corps clairement identifiés, avec noms et adresses".

Les autorités et les agences internationales estiment qu'entre 3.000 à 4.000 personnes sont toujours portées disparues après le séisme d'une magnitude de 7,6 survenu le 30 septembre.

De plus en plus d'équipes étrangères sont arrivées sur les lieux de la catastrophe, avec chiens, équipements et aide, mais cette dernière n'a pas encore atteint de vastes zones situées à l'extérieur de la ville côtière de Padang, dans les montagnes. Cependant, l'avancée des secouristes permet d'y découvrir progressivement l'étendue des dégâts, avec des villages entiers rayés de la carte par des glissements de terrain.

Selon un responsable local, environ 600 personnes ont été ensevelies dans des villages situées au nord de Padang.

"Aujourd'hui les militaires se rendent dans les zones où ont eu lieu les glissements de terrain et où nous n'avons pas pu nous rendre plus tôt car les routes étaient coupées et endommagées", a expliqué le porte-parole de l'armée indonésienne, Sagom Tamboen.

Selon le maire de Padang, Fauzi Bahar, seulement 60% des zones touchées dans l'Ouest de l'île de Sumatra ont pu recevoir de l'aide.

"Par rapport à d'autres endroits comme les villages éloignés, Padang est une ville et a donc pu recevoir de l'aide plus rapidement", poursuit-il.

À Padang, ville de près d'un million d'habitants, les secours se concentrent à l'endroit où se dressait l'hôtel de style colonial hollandais Ambacang et où il n'y a désormais que des ruines, sous lesquelles se trouveraient plus d'une centaine de personnes.

"Les chances de trouver des survivants sont très faibles", explique le responsable d'une équipe de secouristes, Samsubin. "Nous avons adopté une approche agressive aujourd'hui pour enlever 140 corps qui semblent être ensevelis près de la piscine", explique-t-il.

Les pelleteuses et les marteaux-piqueurs sont à l'oeuvre dans l'entrelacs de blocs de béton, de barres de fer et de gravats, duquel émane des odeurs de décomposition.

Selon le maire de la ville, les habitants, "traumatisés", doivent aussi faire face au défi de la reconstruction. "Certains ont dépensé 15 ans d'économies pour la construction de leurs maisons et elles ont disparu en un clin d'oeil", constate-t-il.

L'aide et les équipes étrangères ont continué à affluer du monde entier pour prêter main forte aux secouristes locaux épuisés et dépassés.

Une équipe de 75 experts français de l'assistance humanitaire est arrivée le 4 octobre à Padang. Un autre appareil français, avec 25 tonnes de matériel destiné aux premiers secours devait suivre dans la journée.

Par ailleurs, un séisme de magnitude 6,1 s'est produit le 4 octobre en Papouasie occidentale, dans l'Est de l'Indonésie, à environ 3.500 km de la zone du tremblement de terre de mercredi dernier, dans l'île de Sumatra, ont annoncé des sismologues. La secousse a eu lieu à 10h36, heure de Jakarta (03h36 GMT) à une profondeur de 56 km, à 123 km au nord-ouest de la capitale de la Papouasie occidentale, Manokwari, a précisé l'Agence nationale de géophysique.

"Nous n'avons pas été informés de blessés ou de morts pour l'instant. Le séisme en Papouasie n'a rien à voir avec celui de Sumatra", a déclaré Suharjono, responsable de l'Agence.

AFP/VNA/CVN

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