Le Premier ministre David Cameron lors de sa visite dans la province du Helmand, le 20 décembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Défendant devant des journalistes qui l'accompagnaient le projet de réduire à 5.200 hommes l'année prochaine les effectifs de l'armée britannique en Afghanistan, M. Cameron a en outre dit que les forces de sécurité afghanes faisaient "mieux que prévu", toujours selon son bureau.
M. Cameron, qui s'est rendu au Camp Bastion, dans la province du Helmand (Sud), s'est dit confiant dans le fait que le retrait d'environ la moitié du contingent britannique, annoncé le 19 décembre au parlement à Londres, n'ouvrirait pas la voie à une intensification des actions terroristes en Afghanistan.
"Le fait est qu'elles (les forces de sécurité afghanes) font mieux que prévu", a-t-il affirmé, assurant que le départ des Britanniques était "fondé sur le succès et non sur l'échec". Il a ajouté que ce retrait était effectué "pour de bonnes raisons militaires" et "en bon ordre".
"Nous sommes certains que cela peut être fait tout en assurant que l'Afghanistan ne redevienne pas un refuge terroriste, ce qui est la première raison pour laquelle nous sommes venus ici", a précisé le Premier ministre.
Le général Bob Bruce, commandant de la force britannique dans le Helmand, a appuyé le chef du gouvernement en disant que les conditions s'étaient "sensiblement améliorées" au cours de l'année écoulée. "Les Afghans qui travaillent avec nous contrôlent la situation, a-t-il dit à la BBC. La rébellion est toujours présente, elle n'a pas disparu, mais elle ne dicte pas les choses."
Durant sa visite éclair David Cameron a participé à un office religieux et a joué au tennis de table avec les soldats. Il a également annoncé 283 millions d'euros d'investissement supplémentaire dans des équipements, notamment des détecteurs d'engins explosifs. Les Britanniques sont déployés dans le Helmand, la province la plus instable de l'Afghanistan, où les talibans sont très fortement implantés.
Le nombre des militaires britanniques qui sont présents dans ce pays a déjà été réduit de 9.500 à 9.000 actuellement, ce qui en fait le deuxième contingent étranger, derrière celui envoyé par les États-Unis. Depuis le début de l'intervention militaire dans ce pays, en octobre 2001, 438 soldats britanniques ont été tués, dont au moins 395 au combat.
AFP/VNA/CVN